Un peu sous la « pression » de la prochaine sortie d’un Sony A7 V (et donc d’une chute de la cote de mon A7 IV), je scrutais le marché à la recherche de mon prochain boitier, avec l’envie de passer un palier en termes de qualité et de performance.
Mes critères sont exclusivement axés animalier et sport. Je cherche un capteur empilé (et plus si affinités) plein format de bonne résolution, une rafale élevée, la fonction préshoot, une taille de boitier réduite et, si possible, une politique client digne de ce nom.
SONY : JE T’AIME – MOI NON PLUS
J’ai vraiment apprécié mon expérience photographique avec le Sony A7 IV.
Acheté à sa sortie en 2022, cet appareil photo plein format de moyen de gamme avait pour lui sa polyvalence, son ergonomie très agréable, son autofocus plutôt performant (avec un mode oiseau plutôt efficace) et le grand nombre d’optiques disponibles pour la monture Sony.
J’ai principalement fait de l’animalier, successivement avec le Sigma 150-600 mm puis avec le Sony FE 200-600 mm. Je possède également l’excellent Tamron 35-150 mm pour le tout venant et un sigma 16-28 f2.8 pour le paysage, la street photo et quelques tentatives d’astrophotographie (plutôt de la photo de nuit…).
Venant d’un Nikon D500 dont la rafale était déjà de 10 images/seconde, je m’étais contenté d’une cadence identique sur l’A7 IV. Mais après avoir goûté aux 30 images/seconde du Canon R7 (malgré pas mal de photos déformées par le rolling shunter), c’était un peu dur de revenir en arrière. J’apprécie vraiment pouvoir sélectionner LE bon moment parmi plus un plus grand nombre de clichés.
Hormis ce détail (qui n’en est pas un pour moi), je n’ai rien à redire sur la qualité de cet appareil.
Les points qui fâchent
Je suis par contre déçu par la politique de Sony sur certains points :
– les mises à jour sont un ENFER à réaliser (sur Mac en tout cas),
– ces mises à jour n’apportent pas grand-chose,
– les limitations imposées aux constructeurs tiers (rafale, autofocus, …).
Ce manque de mise à jour est embêtant, car les technologies évoluent particulièrement vite pour le moment, surtout celles liées à l’intelligence artificielle et le deep learning qui boostent considérablement les autofocus.
Les vitesses de rafales augmentent également et si ce n’était pas un problème d’être limité à 15 fps avec un Sigma ou un Tamron il y a 2-3 ans, c’est déjà un facteur limitant sur le dernier A9 III et ses 120 fps.
Bref, quand Sony sort un appareil : il faut l’apprécier tel qu’il est à sa sortie et ne pas trop miser sur des updates. Idem lorsqu’un nouveau modèle sort avec de nouvelles options, ces dernières ne ruissellent pas dans le reste de la gamme à travers des mises à jour.
Il n’y a qu’à voir le sort réservé à l’A1, leur flagship, qui n’est pas mis à jour et est dépassé par l’A7R V dans pas mal de domaines. J’espérais voir la prérafale arriver sur l’A7 IV… Il faudra probablement attendre l’A7 V 😅
Acheter un boitier Sony, c’est prendre le risque de rester coincé à un certain niveau et de devoir changer de matériel pour profiter des dernières avancées.
Si nous ne sommes évidemment pas tenus d’avoir les derniers gadgets à la mode, ce serait néanmoins sympa de la part du fabricant d’augmenter la durée de vie des produits. Surtout que d’autres marques le font 😜
ANALYSE DU MARCHÉ
Sony
Malgré ces quelques points, Sony fait partie des meilleurs fabricants d’appareils photo du marché et, possédant mon parc d’optiques en monture FE, j’ai d’abord regardé chez eux pour trouver mon bonheur.
J’étais hyper chaud à l’annonce de A9 III et son global shutter (24 mpx, 120 fps) malgré son prix. Mais après les premiers retours du terrain et une longue réflexion, je pense attendre un A9 IV dans quelques années – avec peut-être une taille de capteur un peu plus grande et une meilleure gestion de l’ISO.
Ce sont deux critères importants dans ma pratique, car je recadre pas mal mes images et je n’ai pas de longues focales lumineuses type 600 mm f4 pour compenser le manque de lumière.
À côté de ça, le Sony A7R V a de bons arguments à faire valoir aussi. Grand capteur, autofocus boosté à l’IA, écran arrière articulé, … c’est un prétendant sérieux, mais pas le gendre idéal.
Il n’a toujours pas reçu la fonction préshoot via upgrade (la recevra-t-il seulement ?) et c’est clairement un dealbreaker à l’heure d’investir pas mal d’euros dans un boitier supposé m’accompagner quelques années. Qui plus est, son capteur n’est pas empilé et sa rafale un peu faiblarde.
Le Sony A1 n’est pas une option à ce stade, car complètement délaissé par les upgrades. Mais je suis très curieux de voir ce que donnera l’A1 II 😇
Canon
Chez Canon, le modèle sportif R3 (24 mpx, capteur empilé, 30 fps) coche pas mal de cases dans mes critères, mais son corps monobloc (avec grip intégré) est trop imposant pour moi.
Le R5 reste au top aussi malgré son âge (45 mpx, 20 fps), mais des rumeurs persistantes annoncent une version II d’ici fin 2024 ou début 2025. Je ne manquerai pas d’upgrader mon R7 si Canon nous propose un capteur empilé haute définition 😍
Dernièrement, les premières spécifications du très attendu Canon R1 indiquent qu’il serait plutôt orienté sport et viendrait concurrencer l’A9III plutôt qu’un A1. Ce qui est sûr, c’est qu’il aura un corps monobloc comme le R3 : c’est donc exclu pour moi 😉
Fujifilm
J’ai beau les aimer très fort, Fujifilm ne tient pas la comparaison des concurrents à ce jour lorsqu’on parle de photographie d’oiseaux et animalière en général.
L’autofocus est à la ramasse la plupart du temps sur des arrière-plans chargés et est très vite distrait par des éléments du décor. Vous risquez tout simplement de rater la photo si vous vous en remettez aux algorithmes de Fuji.
Je parle en connaissance de cause, puisque je possède le XH2-S (26 mpx, capteur empilé, 40 fps). Comme quoi, les specs c’est beau, mais la réalité du terrain est différente 😅 Qui plus est, les mises à jour ne changent rien (parfois, c’est même pire lol).
Le seul moyen de prendre le contrôle de ce foutoir, c’est de désactiver toute forme de détection des sujets et de l’utiliser comme un DSLR. Ca peut faire le taf, mais il y a de bien meilleurs outil pour faire de l’animalier 😉
Heureusement, ce XH2S fait plein d’autres trucs super bien 🤩
Nikon
Cela fait des mois que je lorgne sur le Z8 qui propose des spécifications presque parfaites (45 mpx, capteur empilé, 20/120 fps). Mais j’ai appris avec Fuji qu’il ne faut pas se fier qu’à la fiche technique 😅
À leur sortie, l’autofocus des Nikon Z8/Z9 était toujours en retrait de Sony et Canon, bien qu’en net progrès par rapport à leurs anciens boitiers mirrorless. Cela restait rédhibitoire (comme la taille de leur boitier, plutôt imposant).
Mais contrairement à leurs concurrents, Nikon met très régulièrement à jour ses appareils et gave littéralement les Nikonistes d’améliorations et nouvelles fonctionnalités ! Tant et si bien, que la dernière version du firmware a complètement refermé l’écart en matière d’autofocus.
Canon, Sony et Nikon se tiennent désormais dans un mouchoir de poche. La différence ? C’est que Nikon proposera surement encore des mise à jour, tandis que vous devrez racheter un boitier pour profiter des nouveautés chez Sony 😬 (Oui, je sais : j’ai la dent dure 😈)
FACTEURS DÉCLENCHANTS
Malgré tout, j’hésitais encore fortement à (re) faire le grand saut vers Nikon, avec le renouvellement du parc optique qui allait en découdre.
Il aura fallu une succession de facteurs pour déclencher mon achat.
Firmware 2.0 👍
Comme évoqué, les problèmes d’autofocus ont été résolus depuis la sortie du firmware 2 au début 2024. Les divers tests sur le net attestent qu’aussi bien le Z8 que le Z9 sont des boitiers complètement différents par rapport à leur sortie.
Je peux désormais clairement envisager Nikon comme une option valable.
Megadap Sony E – Nikon Z 🤯
Grâce au podcast 50% MATOS animé par Damien Bernal et Douglas d’IPLN.fr, je découvre ensuite l’existence d’une bague d’adaptation pour monter des objectifs Sony FE sur des Nikon Z : la Megadap ETZ21 Pro 😱
Cette bague a l’air de proposer des performances autofocus proches de celles d’un objectif natif en monture Z. Je n’allais pas devoir remplacer tous mes objectifs 🥳
Le changement d’écosystème commence à prendre forme 😬
Summer Deals Nikon 🤑
Troisième incitant, et non des moindres : 500€ de cashback immédiat sur le Z8 😬 A 4000€ le boitier, c’est le neuf accessible pour à peine plus que l’occasion (que je scrutais initialement).
Promo Anniversaire IPLN 🎉
À l’occasion des 3 ans du site d’IPLN.fr, le magasin a lancé toute une série de promotions 🥳
C’était la petite surprise du chef au moment de l’addition : une carte Angelbird CF Express type B 512 go et un lecteur de carte 1 lecteur PGYTECH offert à l’achat du Z8.
Un cadeau de 325€ mine de rien ! Merci IPLN 🙏 🤗
BACK TO NIKON
Bref, j’ai revendu le Sony A7 IV et le 200-600 mm et j’ai craqué pour le couple Nikon Z8 + 180-600 mm 😬
J’ai en effet privilégié un objectif en monture Z, afin de profiter de 100% des performances du boitier pour la photo d’oiseaux et animalière.
Je passerai par la bague Megadap pour utiliser le Tamron 35-150 et le Sigma 16-28. Cela devrait à priori faire le boulot pour mes autres applications photo (paysage, architecture, astro, concert).
J’avais adoré mon Nikon D500, je me réjouis de voir ce que ce Z8 a dans le ventre !
Rendez-vous dans quelques semaines (ou mois 😅) pour un feedback du boitier, de l’objectif et de cette prometteuse bague Sony/Nikon.