Après quelques mois de familiarisation à l’univers Nikon grâce D3300 de ma chère et tendre épouse, j’ai décidé de m’équiper à mon tour d’un excellent D500 d’occasion avec un lot d’accessoires, d’objectifs zoom et autres focales fixes. Un choix de marque évident dans l’optique de pouvoir se partager les objectifs sur nos deux boitiers.
Le D500 est un appareil photo reflex sorti en 2016 qui reste encore pertinent en 2022 au vu des performances qu’il propose. Il est encore plébiscité parmi les meilleurs appareils pour faire de l’animalier et plus particulièrement de la photo d’oiseaux – mon objectif. Avec ces critères, il était difficile de trouver mieux dans un tarif aussi contenu.
Taillé pour l’action
Le Nikon D500 a gagné ses titres de noblesse grâce à une rafale de 10 images/secondes, une montée en ISO vraiment très efficace et un autofocus rapide et précis qui couvre une large zone du viseur ; trois qualités recherchées pour capturer des sujets vifs et souvent pas bien éclairés.
Il est équipé d’un capteur APS-C de 20.9 mégapixels avec un facteur grossissement de 1.5 x de vos optiques. Sachant cela, vous pouvez profiter de ce facteur 1.5x soit pour avoir plus de portée afin de photographier de petits oiseaux ou des animaux sauvages éloignés (un téléobjectif de 600mm devient équivalent à 900mm), soit pour alléger votre kit en prenant une focale plus courte (donc plus légère, pour une portée équivalente).
Niveau conception, c’est du robuste et ça inspire confiance. Le D500 est annoncé tropicalisé et je n’aurais aucune crainte à l’emmener dans des conditions plus extrêmes. Malgré les 4 ans et 35000 déclenchements du modèle que j’ai acheté d’occasion, rien ne bouge : il est comme neuf.
Vu l’orientation professionnelle du D500, les contrôles ont été amputés des fonctions grand public (pas de menus automatisés type portrait, sport, paysage, etc.) et il conviendra de bien maitriser les notions de base de la photo avant d’envisager ce type de boitier. Il reste franchement très facile à utiliser !
Il est un peu plus gros que le D3300, mais bien moins que son grand frère le D5 (dont il reprend pas mal de composants) : les débutants le considéreront comme imposant, tandis que les pros le jugeront plutôt petit en comparaison ! Ce qui compte au final, c’est qu’il tienne bien dans la main, sans être trop lourd (760 gr à vide) pour des utilisations de plus longue durée.
L’ergonomie générale est bien pensée. Le grip offre une bonne prise en main et j’apprécie le petit joystick sous le bouton AF-ON qui permet de déplacer rapidement le cadre de mise en point.
L’écran est à la fois inclinable et tactile et fonctionne assez bien, même si je m’en sers plus pour la consultation que pour la visée Liveview, où j’ai trouvé l’autofocus nettement moins précis.
Côté cartes mémoires, on dispose de 2 slots : un pour les cartes SD (compatible UHS-II) et l’autre pour les cartes au format XQD qui permettent d’obtenir les vitesses les plus élevées (et la rafale maximum pour sortir 200 raw en 20 secondes sans arriver à la saturation du buffer).
L’appareil permet en outre d‘enregistrer des vidéos en 4K, une fonction que j’apprécie avoir sous la main même si je l’utilise assez peu pour le moment.
Je vous invite à consulter la fiche produit du D500 pour plus précisions techniques, et pour un tour en vidéo, je vous renvoie vers la série de tutoriels créés par Pascal Franchini de la chaine Pixels Photographie :
Performances tout terrain
Tout d’abord, la qualité d’image est vraiment très bonne, même en basse lumière (ce qui n’est pas toujours le fort des capteurs APS-C).
On peut se reposer sur des ISO automatiques qui font bien le job (jusqu’à 6400 ou max 12800 ISO en ce qui me concerne, mais cela monte bien plus haut) ainsi que sur la balance des blancs auto et les différentes méthodes de mesure de la lumière (souvent en spot pour les oiseaux).
Les photos sont souvent bien balancées en termes de couleurs, lumières et contrastes, et ne nécessitent (la plupart du temps) que peu de retouches lors du développement. J’ai juste l’impression qu’il sous-expose un peu de manière générale et je corrige souvent d’un 1 ou 2 tiers d’IL à la prise.
Rien à redire côté piqué, je suis très satisfait de la netteté de l’image, même si cela dépend aussi de l’objectif en place (et que je les découvre aussi, voir plus loin). J’imagine qu’il doit exister mieux, mais probablement rien dans ce budget 🤔
Autofocus efficace
Cette netteté dans l’action est liée intrinsèquement à la qualité de l’autofocus. Je l’attendais au tournant et je ne suis pas déçu ! Parmi les différents types de pointeurs disponibles, j’alterne entre single et groupe la plupart du temps.
Une fois le sujet dans le collimateur, le D500 va automatiquement donner la priorité aux visages qu’il détecte. Ça marche pas mal, mais c’est moins précis que certains autofocus actuels qui vont jusqu’à chercher les yeux des sujets – notamment chez Sony.
J’apprécie également le réglage de réactivité du suivi, car il permet de s’adapter à différentes situations fréquentes. On le met à fond lorsqu’on suit un sujet qui bouge énormément ou, au contraire, on le rend moins réactif pour se concentrer sur un sujet spécifique dans un groupe d’élément en mouvement (un oiseau perché au milieu de feuilles dans le vent par exemple).
Une fois encore, je vous invite à approfondir le sujet de l’autofocus avec Pixels Photographie qui couvre tout ce que vous devez savoir !
Même si je ne l’ai pas acheté pour faire de la photo d’intérieur, il lui arrive de dépanner de temps en temps quand je veux faire du grand angle (pour du 35 mm, j’opte généralement pour le Fuji x100v). Bref, ça pour dire que même si ce n’est pas la fonction que j’utilise le plus, la réduction du scintillement liée aux lumières artificielles en intérieur est vraiment efficace. J’ai découvert et apprécié cette fonctionnalité avec le x100v, je suis content de la retrouver aussi sur le D500.
La bonne occaz !
Vous n’avez désormais plus le choix si vous voulez acquérir un D500 : ce sera d’occasion, comme moi, car Nikon a arrêté sa production il y a peu. Cela en fait encore un meilleur rapport qualité prix qu’à sa sortie, pour des performances encore très actuelles dans cette gamme de prix.
De mon côté, l’affaire a été vite conclue quand je suis tombé sur cette alléchante annonce. Pour 1600€, le kit comprenait le D500 avec 5 objectifs (et des filtres UV pour chacun), 3 batteries standard, le grip/déclencheur vertical et les batteries longue durée qui vont avec, ainsi qu’un sac ProTactic BP 350 AW II, 2 HUB de branchements et un lecteur de cartes SD. Pas volé pour le coup !
Voilà de quoi me refaire la main et partir à la chasse aux oiseaux 🥳 📸 🦅