Après avoir repris goût à la photographie avec le Fujifilm x100v et sa focale fixe de 35 mm, je retrouvais un appareil photo à objectifs interchangeables avec le Nikon D500 acheté récemment d’occasion.
Bien que j’ai opté pour le D500 dans l’optique de faire de la photo animalière, je n’ai pas envie de le limiter à cette pratique spécifique pour autant. À ce stade, je me cherche encore un peu niveau style, pratique et type de photos et envisage donc un parc d’objectifs polyvalent autour de mon appareil principal.
J’ai acquis le Nikon avec 5 objectifs qui m’ont permis de prendre mes repères par rapport aux différentes options de focales disponibles et de définir vers où je voulais aller.
La valse des objectifs
Grâce à cette base de 5 objectifs, j’ai enchainé les échanges, reventes et achats d’occasion en rentrant quasi à chaque fois dans mes frais (en plus du budget que j’y avais alloué) 😎 au final, ce sont pas moins de 12 objectifs qui se sont succédés pendant un (gros) mois, à cheval sur avril et mai.
Dans mon kit d’occas’, je démarrais avec 2 focales fixes (Nikon 35 mm et 50 mm f 1.8G), le 18-55 mm fourni généralement avec l’appareil, mais aussi un téléobjectif 70-300mm f 4.5-5.6 de chez Nikon et un grand angle Tokina 11-16 mm f 2.8.
Suites aux différents trocs successifs, j’ai vu passer le Nikon 70-200 mm f4 AF-S ED VRII, le Tamron SP 90 mm f 2.8 un excellent Sigma 18-35 mm f 1.8 Art et mes 2 préférés : Sigma 14-24 f 2.8 Art et le Nikon 80-400 mm f 4.5-5.6 AF-S ED VR
Ajoutons à cela le « petit » Sigma 150-600 mm f/5-6,3 Contemporary offert pour Noël à Gladys, son Tamron 18-200 mm f3.5-6.3 qui équipe généralement son appareil et le prêt, l’espace d’un weekend, d’un magnifique Nikon 300 mm f 4 en focale fixe.
Bref, j’ai eu l’occasion de tester un peu ce que je voulais, dans mes limites financières
Se trouver
Tout d’abord, les tests de ces objectifs parfois très différents m’ont permis de confirmer les disciplines qui m’intéressaient le plus : la photographie animalière (principalement les oiseaux), l’astrophotographie et dans une moindre mesure la photo de concerts, la macro et l’architecture.
Je ne crache évidemment pas sur un paysage ou un portrait, mais j’y trouve moins de challenge d’une part et le x100v est vraiment très commode pour cet usage… ou simplement l’iPhone (même pas honte ! 🤓 ), qui fait franchement des prouesses avec ma fille et qui est toujours sous la main ! (et je stresse étrangement moins de l’abimer… 😅)
L’option zoom
Le deuxième constat sonne comme un rappel : je suis resté le fan de zoom que j’étais à mes débuts avec le Canon 350D. J’aime la polyvalence et la flexibilité qu’ils offrent, malgré des luminosités parfois faiblardes et un moins bon piqué que les focales fixes.
Bien qu’elles possèdent des qualités optiques indéniables, le poids et le manque de flexibilité m’ont fait comprendre que je n’étais pas fait pour les focales fixes en animalier.
D’une part, 300 mm c’était un peu court pour mon utilisation, surtout en pour les oiseaux en vol, malgré le capteur APS-C du D500 et son facteur multiplicateur qui l’amènent à équivalent 450 mm. D’autre part, les oiseaux changent rapidement de positions et si je dois bouger à mon tour pour ajuster la composition (ou simplement être dans le focus s’ils se rapprochent trop), je risque de rater la photo et/ou de les faire fuir. Et troisièmement, les focales fixes à 500 mm et plus sont à des prix exorbitants ! Finalement, ça tombe bien que je n’aime pas trop ça 😬
Sur le terrain, je m’aperçois que ça me gonfle vite de changer d’objectifs en fonction de la situation que je rencontre. Le plus polyvalent pour l’activité prévue sera le mieux, à défaut d’emmener deux boitiers. J’embarque généralement un second caillou au cas où !
Argument de poids
J’ai également pu constater les différences significatives de poids lorsqu’on opte pour des objectifs de grande ouverture. La différence entre un 70-200 à f2.8 par rapport à du f4 est vraiment flagrante.
Au poids lié à l’ouverture, on peut ajouter que, forcément, plus le range est important, plus les objectifs sont lourds. J’ai testé pour vous 8 kilomètres dans les dunes de la Côte d’Opale avec le 150-600 mm + téléconvertisseur 1.4 et une sangle (visiblement) pas très adaptée… j’ai eu mal au dos pendant 3 jours !
C’est clairement un critère à prendre en compte en fonction de votre physique et de ce que vous voulez en faire. Oui, j’ai changé de sangle depuis 😀
Sélection naturelle
Après avoir fait le tour des 12 objectifs (sans compter le 300 mm f4), voici ma sélection avec un petit mot d’explication sur chacun.
Super Téléobjectif
Le Sigma 150-600 mm f/5-6,3 Contemporary reste une arme redoutable pour l’animalier et le sport, d’autant plus sur le D500 qui l’amène à 900 mm avec son capteur APS-C.
La version Contemporary est certes un peu moins performante que la déclinaison Sport, mais elle est surtout 700€ moins chère et affiche 900 gr de moins ! Sachant qu’il s’agit actuellement de mon arme de prédilection pour partir à la chasse aux oiseaux, chaque gramme compte ! Une alternative intéressante était le 200-500 mm de chez Nikon, mais le prix, le poids et les 100 mm de plus m’ont fait pencher pour le Sigma.
Je lui ai pris un téléconvertisseur 1.4x pour l’amener à… 1260 mm ! Ce n’est pas pour toutes les utilisations, car on doit faire la concession d’une image moins piquée, mais quand on doit vraiment aller chercher le reach maximum, ça dépanne !
Le test du 300 mm f4 a été particulièrement révélateur : je n’aime pas faire de l’animalier en focale fixe. C’est réglé de ce côté-là.
Téléobjectif
Parce qu’on a parfois envie de sortir léger, le Nikon 80-400 mm f 4.5-5.6 AF-S ED VR a trouvé une place de choix dans mon setup. Il « remplace » (combine ?) un 70-200 mm et un 100-400 mm : j’adore ce range hybride !
L’autofocus est très réactif et la netteté vraiment très bonne (un peu mieux que le Sigma 150-600 dans ces domaines), c’était vraiment une bonne pioche avec un rapport performance / poids très intéressant à un tarif d’occasion tout doux. Je l’ai eu à un super prix (950€), car je ne suis pas sûr que j’aurais lâché le full tarif pour du neuf (2500€).
Bref, finalement pas de 70-200 pour moi. C’était un petit dilemme, car j’aimais bien l’idée d’avoir une ouverture à f 2.8 en combinaison avec l’ASP-C (x 1.5) et un téléavertisseur (x 1.4), l’amenant ainsi potentiellement à 420 mm. Finalement, c’était trop cher et trop lourd pour être « un peu court » au final (et les teleconvertisseurs Nikon 1.4 sont quasi introuvables pour le moment).
Grand angle
C’est le Sigma 14-24 mm f 2.8 DG HSM Art qui correspondait le plus à mes critères dans l’offre disponible. Il apparait dans les différents classements des meilleurs objectifs pour l’astrophotographie et je comprends un peu mieux pourquoi j’ai eu tant de mal à le trouver d’occasion : peu s’en séparent au vu de ses qualités !
Il est très agréable à prendre en main malgré un poids conséquent. La finition de la gamme Art est vraiment un cran au-dessus des autres chez Sigma : le 14-24 respire la qualité ! Je suis toujours en phase de découverte, car je l’ai acquis il y a peu, mais je vois vraiment peu de défauts en termes de qualité d’images.
Son seul aspect négatif est sa lentille bombée combinée à son pare-soleil fixe qui ne permet pas de fixer un filtre par au-dessus. J’ai fait quelques photos sur la plage de nuit, j’étais un peu stressé par le sable 🫤
En complément , j’ai gardé le petit Tokina 11-16 mm f 2.8 compris dans le kit d’occasion.
Ce grand angle s’en sort pas assez bien en astrophotographie, mais aussi en architecture et paysage.
Compact et léger, il s’ajoute facilement à la fête quand il reste de la place dans le sac. Il ne vaut pas grand-chose à la revente, alors autant le garder 🤗 Un super rapport qualité-prix pour les capteurs ASP-C !
Intensif et instructif
Ce fut un mois particulièrement intensif, ça faisait longtemps que je n’avais plus négocié et vendu autant. Cette valse d’objectifs a eu le don de me remettre au goût du jour en plus de confirmer mes goûts et envies. C’était très instructif !
Parmi les objectifs que je n’ai pas conservé, j’ai été particulièrement impressionné par le Sigma 18-35 mm f 1.8 Art et le Nikon 70-200 mm f4 VRII. Deux cailloux que je vous recommande chaudement, même s’ils ne me conviennent pas.
Quant aux objectifs que je conserve, je vous en reparlerai prochainement avec dans des contextes d’utilisation plus précis !
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