Maintenant que nous avons vu ensemble la configuration générale des menus du Canon EOS R5 mark II, il est temps d’attaquer la personnalisation des boutons, les options du menu Q et la configuration des presets personnalisés C1, C2 et C3.
Le but est de faire du R5 mark II le prolongement de vos doigts, avec toutes les fonctions nécessaires dans l’exercice de votre art sous la main.
Contraintes & Besoins
À ce stade du firmware, le R5 mark II ne permet pas de personnaliser tous les boutons disponibles sur le boitier et, surtout, ne permet pas d’y assigner directement la fonction de prérafale – une fonction « indispensable » pour la photographie d’oiseaux !
D’autre part, les fonctionnalités principales doivent se trouver à main droite, puisque la main gauche sert principalement à ajuster le niveau de zoom et à stabiliser les gros objectifs qu’on utilise en photo animalière.
Ce sont donc ces contraintes qui ont d’abord dicté mes choix, tandis que les capacités de l’appareil m’ont incité à en faire d’autres par rapport à la manière de shooter.
En effet, avec l’arrivée de la prérafale et de la nouvelle génération d’autofocus toujours plus performants, j’ai commencé à délaisser le back button focus pour remettre la mise au point sur le déclencheur (déjà sur le Nikon Z8 il y a quelques mois).
Le gros avantage est surtout ergonomique, puisque cela m’évite de rester avec 2 doigts appuyés (souvent longtemps) sur le prédéclenchement à mi-course pour la prérafale + sur le bouton de focus pour faire la mise au point. Et ça, c’est beaucoup plus confortable !
Qui plus est, j’ai toujours la possibilité de reprendre le contrôle sur l’autofocus avec d’autres fonctionnalités si nécessaire.
PERSONNALISATION DES BOUTONS
Rendez-vous dans Personnaliser boutons pour PdV (menu vert, page 1) et préparez-vous à faire des choix forts ! C’est ici que les Romains s’empoignèrent 😬
Je me concentre sur les fonctions que je veux avoir directement sous les doigts.
En suivant l’ordre du menu, pour la partie photo :
• Le déclencheur à mi-course reste configuré d’origine avec la mesure de lumière, la mise au point et l’AF à l’œil.
• Le bouton record conserve lui aussi dans sa fonction initiale.
Comme je le craignais à l’annonce du R5, c’est compliqué d’utiliser le switch photo/vidéo de la main gauche à main levée avec de gros zoom (ok sur trépied ou monopode). J’apprécie donc pouvoir lancer rapidement une vidéo de la main droite (ndlr : cela lance le mode vidéo C3).
• Le bouton M-Fn : j’utilise ce bouton très bien placé avec la fonction Basculer sur mode de pdv perso qui, comme son nom l’indique, permet de sélectionner rapidement certains modes de prise de vue personnalisés.
On alterne ainsi de C1/C2/C3/M avec quelques pressions rapides, nous permettant d’accéder très rapidement à la prérafale (configuré sur C2 dans mon cas). C’est le moyen le plus rapide d’y accéder, en attendant que Canon nous donne un accès direct.
• J’utilise la touche rétroéclairage panneau LCD (l’ampoule) pour prendre le contrôle des ISO automatiques de mes C1/C2/C3.
Ce serait plus direct de configurer les ISO sur une molette, mais de la sorte, on n’a pas la possibilité de revenir facilement en automatique.
Exemple : Admettons que j’ai fixé temporairement les à 6400 et que je veux repasser en ISO auto.
Avec les ISO sur la molette, je dois faire défiler toutes les valeurs pour revenir tout au début (de 6400 à avant 100 ISO) pour les remettre en automatique. Alors qu’avec les ISO sur un bouton, j’ai la possibilité d’appuyer sur INFO pour revenir directement en automatique.
Bref, c’est plus pratique.
• Après plusieurs tests, j’ai finalement laissé le bouton MODE tel quel.
D’une part, on n’a pas cette option ailleurs – sans quoi je l’aurais bien mise dans le menu Q, car je n’ai pas besoin d’y avoir un accès direct.
D’autre part, ce n’est pas le bouton le plus facilement accessible (à mon gout). J’y avais d’abord paramétré le Crop 1.6x (mode APS-C) et déplacé la fonction MODE sur le bouton avant… avant de faire l’inverse pour ces raisons ergonomiques.
Je suis plus stable en appuyant sur le bouton avant qu’en tordant mon index pour appuyer sur le bouton MODE.
• Le Back Button Focus « AF-ON » est désormais utilisé par la fonction Rappel fonction de PdV.
J’y configure un réglage spécifique pour la photo d’action rapide que je peux rappeler immédiatement en cas d’imprévu.
Typiquement, je suis entrain de faire un portrait d’un oiseau perché à basse vitesse (1/800-1/1000) lorsqu’il se passe quelque chose ailleurs.
Il me suffit de maintenir AF-ON tout en déclenchant et je passe immédiatement à 1/3200 à l’ouverture maximale possible (je règle sur 1.4 pour être sur, mais cela prendra la valeur la plus basse disponible sur votre objectif), ISO et balance des blancs en automatique. Le tout, en zone AF complète avec détection des animaux et des yeux.
Il n’est malheureusement pas possible d’activer ou désactiver la prérafale dans ce rappel de fonction. J’aurais voulu pouvoir l’activer en mode « portrait C1 » et la couper brièvement dans sur mon preset « C2 pré-rafale ». Ce sera peut-être pour une future mise à jour 🤞
• J’utilise les touches adjacentes étoile ✱ (mémorisation exposition) et collimateur pour enregistrer et rappeler un point autofocus.
J’utilise systématiquement ces boutons à chaque changement de perche (branche, piquet, buisson, …). Et si l’AF patine à un moment, je sais revenir directement au point de focus enregistré.
C’est une habitude de shooting à prendre, mais cela devient vite un réflexe si les boutons sont « bien positionnés ».
J’ai vu beaucoup de photographes animaliers sur le web mettre l’une de ces deux fonctions sur le bouton de l’objectif… Personnellement, je suis beaucoup plus stable à main levée avec les deux boutons directement sous le pouce.
• Le bouton à l’avant du boitier me permet d’alterner entre les formats full-frame et le mode crop 1.6x (mode APS-C).
Grâce à ce mode APS-C, on multiple la focale par 1.6x tout en réduisant la taille du fichier. Ex : Un 400 mm devient un équivalent 620 mm et la résolution passe de 44,8 à 17,3 mégapixels.
On pourrait se dire que cela revient à cropper dans l’image (et qu’on pourrait donc rester en full frame et le faire en postproduction), mais dans des conditions difficiles (type manque de lumière ou petite taille du sujet), cela aide aussi l’autofocus à se concentrer sur une zone plus précise.
C’est un must have en photo animalière (et de manière générale – je l’utilise beaucoup depuis que je suis avec un appareil à haute résolution).
• Le bouton SET permet d’activer la fonction débuter/arrêter le suivi AF zone entière, autrement dit, on verrouille un sujet plutôt qu’un autre et on indique à l’appareil de le suivre.
Plutôt utile lorsqu’il y a plusieurs sujets dans le cadre !
• Le multicontrôleur (le joystick), me sert à déplacer le collimateur dans le viseur.
Mais bien que le recentrage du collimateur soit pratique par défaut, je change la fonction de la sélection directe à pression (le pressoir au centre du joystick) pour utiliser l’option de sélection directe zone AF.
On accède à cette fonction en appuyant sur INFO dans le choix des fonctions du multicontroleur :
Ainsi, je n’ai qu’à presser le joystick pour passer rapidement d’un collimateur à l’autre parmi ceux que j’ai sélectionnés préalablement dans le menu mauve autofocus (page 5) Limiter les zones AF.
Sachant que c’est quand je suis entrain de déplacer le collimateur avec le joystick que j’ai le plus souvent besoin d’adapter sa taille, je trouvais ça plus rapide d’avoir le choix des zones sur le même bouton.
Je boucle ainsi successivement du collimateur suivi, à la zone flexible 1, puis en zone complète et le spot non suivi.
• Dernièrement, la Touche fonction objectif récupère la mémorisation d’exposition.
Initialement configurée sur le bouton étoile, l’AEL peut très bien être déplacée sur un bouton « moins bien placé » (où je peux me permettre de faire bouger un peu plus l’appareil), par rapport aux fonctions d’enregistrement et de rappels de point AF où je dois être le plus stable possible (cf plus haut).
Triez malin (mode lecture)
En appuyant sur INFO sur l’écran principal de personnalisation des boutons de PdV, vous accédez aux boutons paramétrables en mode lecture.
Je n’y change que le bouton RATE, qui va désormais me permettre de protéger une image plutôt que de lui attribuer des étoiles en guise de classement.
Ainsi, vous pouvez ne sélectionner (en les verrouillant) que les photos qui vous intéressent dans une rafale et supprimer les autres en choisissant « Effacer scène incluant image ».
Vous éliminerez ainsi rapidement le gros de vos photos inutiles 🥳
MENU RAPIDE
Le menu rapide se voit garni d’options importantes, mais qui n’ont pas besoin directement accessibles sur un bouton comme celles que nous avons sélectionnées ci-dessus. On accède au menu en appuyant sur la bouton Q (pour Quick).
S’il est facile d’utiliser le menu Q en tactile lorsqu’on utilise l’écran, c’est le plus souvent à partir du viseur que j’y accède pour faire quelques ajustements.
Il est donc conseillé de mettre ses options préférées autour de la première icône, histoire de n’avoir qu’un petit coup de molette à faire pour y accéder.
(c’est à dire les icônes/options #2 et #3 (après) et les #10 et #11 (avant))
Voici ma sélection d’options pour ce menu rapide (pas uniquement pour photo animalière) :
1. Mode d’acquisition : le choix de la rafale, single shot, retardateur, etc… J’aurais bien inversé avec le bouton MODE, mais ce n’est pas possible d’avoir les réglages des modes de prise de vue dans le menu Q 😒
2. Prérafale : il ne s’agit que d’un raccourci vers le menu, alors qu’on aurait pu avoir un ON/OFF direct ici aussi 🥹
3. Sélection des sujets : auparavant, je mettais cette fonction sur un bouton – surtout pour pouvoir la désactiver momentanément quand l’AF ne faisait pas le boulot.
Désormais, il existe des collimateurs sans détection de sujet ni suivi et, de manière générale, je me suis rendu compte que je n’alternais que très rarement en plein shooting. Il n’y a qu’au zoo où c’est vraiment pratique de l’avoir sous la main, vu la variété des sujets.
4. Mode de mesure : quand il faut annuler un contre-jour ou limiter la casse en donnant la priorité au blanc plutôt qu’à l’ambiance.
5. Priorité haute lumière D+ : je l’active lorsque je shoote aux mauvaises heures ou avec de fortes lumières (ce qui n’arrive pas souvent en Belgique 😂)
6. Balance des blancs : cela reste toujours intéressant d’y accéder ponctuellement, même si la majorité des ajustements peuvent se faire au développement sous LightRoom.
7. Anti-flickering : pour contrer le phénomène banding lié aux éclairages artificiels.
8. Peak : pour activer les repères de mise au point (en macro, principalement).
9. Opération AF : Pour passer de mise au point unique (one shot) à continue (servo).
10. Contrôle de l’AF à l’œil : ça ne fonctionne pas super avec les (petits) oiseaux, mais je garde la fonction relativement accessible, car elle peut être utile avec des sujets humains.
11. Zone AF : J’utilise principalement le joystick pour passer d’un collimateur à l’autre, mais je veux pouvoir modifier la taille de ma zone flexible à l’occasion. C’est par ici que cela se passe.
Notez que vous n’accédez qu’aux zones AF que vous avez sélectionnées (4 collimateurs dans mon cas).
Les principales fonctions (les #1, #2, #10 et #11) de mon menu Q étant axées photographie, je n’exclus pas d’y ajouter des fonctions liées à la vidéo lorsque j’aurais approfondi cet aspect du R5 mark II.
Au rayon des regrets, j’aurais aimé pouvoir y assigner les modes de prise de vue (Av/Tv/M/C1/…), la détection des yeux (à défaut, je la mets dans mon MyMenu) et pourquoi pas les options de réglages de l’autofocus (aussi dans MyMenu).
CUSTOM PRESETS WILDLIFE & BIRD PHOTOGRAPHY
Je me base donc sur tout ce qu’on a paramétré jusqu’ici, que cela soit dans les menus, les fonctions des molettes et les options MyMenu (détaillés dans cet article) mais aussi le Menu Q et la personnalisation des boutons qu’on vient de voir ci-dessus.
J’y modifie alors les paramètres suivants :
C1 : Qualité / Portrait
Le premier profil custom met l’accent sur la qualité, dans l’optique de tirer des portraits détaillés d’animaux et plus particulièrement d’oiseaux.
• Qualité : RAW
• Rafale : H (20 images/seconde)
• Mode : Manuel
• Ouverture : maximale (selon l’objectif)
• Vitesse : 1/1250
• ISO : automatique (jusqu’à 25000)
• Prérafale : OFF
• Sujet : Animaux
• Détection des yeux : Automatique
• Caractère AF Servo : mode manuel, avec sensibilité du suivi à -2 et le suivi accélération/ralenti à -1
• Collimateur suivi par défaut
Il est important d’adapter votre vitesse d’obturation de base à vos sujets ! Les insectes, arachnides et autres mammifères autorisent des vitesses plus basses que les passereaux. Même perché et d’apparence immobiles, ces petits oiseaux font de micro-mouvements qui risquent de dégrader la netteté de votre image. En portrait animalier, on veut du détail !
Je commence à 1/1250 avant de descendre jusqu’à 1/800 maximum pour les oiseaux (sauf les gros, on peut descendre encore un peu). On pourra descendre bien plus bas pour les gros animaux, mais je vous conseille de toujours garder une marge de sécurité !
À côté de ces ajustements au cas par cas, j’ai toujours mon rappel fonction PdV (sur le bouton AF ON) réglé à 1/3200 et zone large pour augmenter rapidement la cadence si besoin.
Je shoote en rafale à 20 images/seconde, car ces micro-mouvements induisent également des changements d’attitude, de regard de mes amis à plumes. C’est toujours agréable d’avoir du choix… même si ça fait plus de boulot à trier 😅
Côté autofocus, je veux qu’il ne soit pas trop nerveux et qu’il reste le plus possible sur le sujet que j’ai sélectionné. Je mémorise généralement la position de l’oiseau sur la perche (bouton étoile) et la rappelle au besoin s’il se perd dans l’arrière-plan (bouton collimateur).
Je prends fréquemment le contrôle des ISO (via mon bouton ampoule) pour ajuster plus précisément l’exposition en fonction des conditions de lumière de l’endroit que j’ai dans le viseur.
Le format RAW non compressé me donne plus de latitude pour récupérer des détails dans les ombres au développement.
Je sais par contre que je suis limité dans la durée de ma rafale par le buffer qui saturera plus rapidement au vu de la taille des fichiers. Qu’à cela ne tienne, j’étais déjà confronté à ces contraintes de buffer sur l’EOS R7 et j’ai adapté ma manière de shooter en opérant par petites rafales plutôt que de longs « spray and pray »
Et si j’ai besoin de rafales plus longues, je passe en C2 🔥
C2 : Action Vitesse + Prérafale
Dans ce profil C2, je chasse l’action, le mouvement et l’inattendu.
• Qualité : CRAW
• Rafale : H+ (30 images/seconde)
• Mode : Manuel
• Ouverture : f 8
• Vitesse : 1/3200
• ISO : automatique (jusqu’à 25000)
• Prérafale : ON
• Sujet : Animaux
• Détection des yeux : Automatique
• Caractère AF Servo : mode automatique, réglé sur réceptif (+1)
• AF zone complète par défaut
Pour figer le mouvement, je monte la cadence de la rafale en H+ et j’opte pour 1/3200 de base, en m’autorisant à descendre la vitesse en fonction de l’espèce. Notez que 1/2000 en vol, c’est un peu le minimum syndical pour obtenir un résultat net, ailes comprises.
Cette chasse à l’inattendu est bien aidée par la prérafale qui permet de ne déclencher que lorsqu’il se passe quelque chose. Cela nécessite néanmoins de rester attentif, aussi bien pour l’appareil photo que pour moi ! Je débride ainsi l’AF en lui autorisant d’être « réceptif » en mode automatique.
Ne pouvant pas contrôler par où les oiseaux vont s’envoler ou atterrir, j’aime fermer un peu l’ouverture pour gagner en profondeur de champ. Je commence par f 8, sans pouvoir descendre trop non plus (sans quoi, je n’ai souvent plus assez de lumière 😅).
L’idéal est de se positionner si possible dans le même plan que le décollage de l’oiseau. Mais… entre la théorie et la pratique, je sais que je n’aurai pas toute la séquence en focus et qu’il faudra se contenter de quelques clichés seulement 🤞
J’utilise un collimateur assez grand (flexible 1 en gros carré) ou la zone complète pour que l’AF puisse détecter le plus rapidement possible.
Je dois parfois ajuster sur un collimateur plus petit pour calmer l’autofocus qui peut se laisser distraire par d’autres oiseaux qui passent dans le cadre
C3 : Flexible
Sachant que je fais la majorité de mes photos animalière avec les profils C1 et C2, le C3 me sert de preset flexible que j’adapte en fonction des besoins rencontrés ou de cas secondaires.
Voici 3 cas de figure :
Back Button Focus Preset aka Le doudou
N’étant pas sûr de reprendre mes marques avec la mise au point à mi-course sur le déclencheur, j’ai tout d’abord configuré le C3 à l’ancienne avec le focus sur le bouton AF ON.
On part sur les settings du C1 avec le format CRAW à la place du RAW pour maximiser la durée de la rafale. Ensuite, je modifie juste 4 boutons :
– Le déclencheur à mi-course passe en mode mesure
– AF-ON redevient le bouton de mise au point
– l’étoile récupère le spot autofocus sans suivi pour reprendre le contrôle rapidement
– le bouton collimateur permet d’activer ou désactiver la visée à l’œil
Honnêtement, j’adore ma nouvelle ergonomie et ne l’utilise quasi jamais de la sorte. Mais il est là, pour me rassurer. Comme un doudou 😬
Et pourquoi ne pas faire l’inverse de ce que je fais ? C’est-à-dire 2 profils à votre sauce portrait/prérafale avec le back button focus et un C3 avec la mise au point à mi-course sur le déclencheur ?
Bird in Flight
Je n’arrive pas vraiment à me décider à ce stade. Donc, si vous avez des conseils de réglages qui pourraient compléter cette config, n’hésitez pas à me le dire en commentaires 🥳 🙏
Actuellement, j’utilise le C3 comme un C2 sans prérafale en mode « Bird in Flight« .
Cela me permet de couvrir les 3 scénarios :
• Oiseau perché : C1 Qualité/Portrait
• Oiseau décolle/atterrit : C2 Vitesse/Prérafale
• Oiseau en vol : C3 Vitesse/longue rafale
Autrement dit : des photos au format CRAW pour maximiser la rafale, une grande vitesse de base et l’autofocus en zone complète avec suivi des sujets.
Je n’ai pas spécialement besoin de prérafale quand je photographie des oiseaux en vol, mais je peux toujours l’activer via le menu Q.
Cette manière de paramétrer l’appareil est l’équivalent de la configuration que je mettais sur le bouton AF-ON avec le rappel de fonction PdV sur les C1 et C2.
Pour ne pas faire doublon, je change
Silhouette
J’aime bien faire des photos où on ne discerne que la silhouette du sujet dans un arrière-plan baigné de lumière (ou pas #ViveLaBelgique).

Cela demande des réglages un peu différents des autres presets et c’est pratique d’avoir une configuration dédiée à cet effet à côté des C1 et C2 plus traditionnels.
• Qualité : RAW
• Rafale : S (5 images/seconde)
• Mode : Manuel
• Ouverture : f 8
• Vitesse : 1/1250
• ISO : 100
• Mesure d’exposition : centrale
• Prérafale : OFF
• Sujet : Animaux
• Détection des yeux : Automatique
• Caractère AF Servo : mode manuel, avec sensibilité du suivi à -2 et le suivi accélération/ralenti à -1
• Spot autofocus sans suivi 🔒 par défaut
Le collimateur spot sans suivi (qui annule la détection du sujet et de yeux) me permet de viser le bord du sujet précisément, tandis que l’ouverture à f 8 (jusqu’à f 11) me permet d’avoir un contour plus net et précis.
NB : Je récupère les suivis (sujet/yeux) au besoin en changeant de collimateurs AF.
Vu qu’on est en contre-jour la plupart du temps, les ISO sont fixés assez bas.
La mesure spot me permet de sélectionner une exposition précise, que je verrouille avec la fonction AEL (déplacée sur l’objectif pour ma part, cf plus haut) avant de composer mon image.
Sport / Priorité action
Quand je fais autre chose que de la photo animalière, je modifie légèrement les C1/C2/C3 « à la journée », en fonction du type de shooting (concert, sport, tennis, foot, golf, …).
Et je peux rappeler ma config C1/C2/C3 animalière « de base » (préalablement enregistrées sur le carte mémoire) via le menu jaune, page 5 « Enr./charger réglages carte ».
Je garde toujours la logique C1 = qualité, C2 = vitesse en y adaptant mes sujets suivis (animaux/humain/…) et le collimateur de base, histoire de ne pas devoir les modifier à chaque fois que je passe d’un profil à l’autre (menu jaune, page 5).
Pour le foot, le basket ou le volley, je crée un C3 spécifique où j’active la priorité action par défaut (menu mauve AF, page 2).
Notez que la détection des sujets doit sur Humain pour activer la priorité action.
Si j’utilisais intensivement ce mode, je lui attribuerais probablement un bouton histoire de l’activer et le désactiver rapidement, car il n’y a pas moyen de la rajouter dans le menu Q 😒 Du coup, je l’ai mise dans mon MyMenu 🙃
Inspirez-moi ! 🙏
Je n’arrive pas vraiment à me décider à ce stade.
Donc, si vous avez des conseils de réglages qui pourraient compléter cette config, n’hésitez pas à me le dire en commentaires 🥳 🙏
EN ATTENDANT LE PROCHAIN FIRMWARE
Vous avez désormais quelques pistes supplémentaire pour configurer votre R5 mark II à votre sauce.
De mon côté, je réserve ma review finale pour après la prochaine update du firmware annoncée pour fin février.
J’aurai eu le temps d’ici là de mettre ma config à l’épreuve, d’approfondir encore ma connaissance du boitier et d’ainsi mieux apprécier les différentes mises à jour qui s’annoncent « significatives » (dixit Canonrumor).
A ce stade, j’ai quelques regrets par rapport à la flexibilité de la personnalisation du boitier, mais pour le reste, je suis absolument conquis 🥰 Je me réjouis de voir ce que Canon va nous apporter !
Wait and see.
Canon R5 mark II : régler les menus pour la photographie animalière