Voici le petit débriefing annuel de mes rencontres ornithologiques de l’année.
Rappelons que les éclaircies se sont faites rares depuis aout et que nous sommes rincés quasi quotidiennement. Difficile d’envisager de belles sorties ornitho avec le risque de tremper tout le matos (moi y compris 😅).
Bref, je n’y ai malheureusement pas consacré le temps que j’aurais voulu (encore une fois), mais j’ai apprécié chaque observation à sa hauteur 🥰
BACKYARD BIRDING
Commençons par les observations au jardin 🤗
Chardonneret élégant
À peine avais-je achevé l’article du bilan 2022 de mon Backyard Birding, que j’apercevais mes premiers chardonnerets élégants sur la propriété au tout début janvier, à l’occasion d’une vague de froid plus intense.
Je ne les ai malheureusement pas fidélisés. Ils ne sont repassés qu’une fois, en fin d’année cette fois, toujours par temps froid. Faudra que je plante plus de chardons pour les attirer 😬
Pic épeiche
Après avoir observé mâle et femelle durant l’année passée sans avoir pu leur tirer un portrait digne de ce nom, j’avais fait de ce magnifique oiseau qu’est le Pic épeiche ma cible principale.
S’il ne faisait que passer épisodiquement dans mon érable, le temps d’une courte halte, le couple a commencé à baliser mon jardin comme étant accueillant et sans dangers l’année dernière.
Les mangeoires hivernales de type silo grillagé remplies de cacahuètes ont certainement aidé en ce sens et ils ont continué à venir durant l’été, toujours en alternance mâle ou femelle – un à la fois.
Mâles et femelles se ressemblent à une différence près : le mâle possède une tâche rouge sur la nuque tandis que la calotte de la femelle est en entièrement noire. Le juvénile (des deux sexes) possède quant à lui une calotte rouge jusqu’à la fin novembre et le bas-ventre rose.
J’espérais que ce comportement augurait la venue d’un oisillon sur lequel ils veillaient à tour de rôle.
C’est alors qu’un beau matin de janvier, je vois passer une calotte toute rouge, synonyme de jeune du cru !
Je saisis l’appareil photo pour immortaliser le moment, avec la satisfaction d’une belle prise longuement « traquée » (attendue, devrais-je dire). Quel délicieux sentiment ! 🥳
Après l’excitation de la capture, mon cerveau s’est reconnecté à la raison et… en regardant mes clichés, j’ai constaté que ma prise n’était pas celle espérée, mais encore plus rare (dans nos contrées) !
Il s’agissait en réalité d’un Pic Mar.
C’est raté cette année pour le/les bébés Pic épeiche, mais cette nouvelle espèce était plus que la bienvenue dans ma collection 🤩 Fais comme chez toi, mon gars !
Pic mar
On pourrait facilement confondre les deux puisque le Pic mar porte une calotte rouge comme les jeunes Pics épeiches.
Mais lorsqu’on regarde de plus près, on s’aperçoit que la calotte est munie d’un bord noir chez le Pic épeiche, tandis que le Pic Mar possède une tête plus ronde, un bec plus court, un motif du col également différent (les moustaches ne vont pas jusqu’au bec) et ses flancs sont striés de noir (et non beige comme le Pic épeiche).
En outre, le Pic Mar est plus petit ; mais c’est compliqué de s’en rendre compte sans les avoir un à côté de l’autre. Le Pic épeiche a une taille moyenne comprise entre 23 à 26 cm, tandis que le Pic Mar oscille entre 19 et 22 cm de haut.
Pic mar est plus rare dans nos contrées et vit de préférence dans les (vieilles) forêts feuillus denses. Bref, ce ne n’est pas un habitué de nos parcs et jardins.
Si je l’ai aperçu début d’année pendant janvier, je ne l’ai revu qu’en juillet où il m’a rendu des visites plus ou moins hebdomadaires jusqu’à mi-novembre.
Cela fait désormais 5 semaines que je ne l’ai plus vu, mais que je vois très quotidiennement les Pics épeiches. J’imagine qu’il doit y avoir une histoire de territorialité là derrière.
Assurément la rencontre de l’année à la maison ! 🥳
Les résidents
Parmi les espèces habituées des lieux, les mésanges bleues, les mésanges charbonnières et les moineaux domestiques sont les espèces dites en abondance toute l’année à la maison (soit plus de 15 individus constatés en même temps).
Nous avons eu 2 portées d’oisillons dans nos nichoirs : un couple de Mésanges bleues dans l’un et un couple de Charbonnières dans l’autre. Le dernier nichoir a été visité de nombreuses fois, mais sans succès.
En saison, les Pinsons des arbres et les Étourneaux sansonnets sont également en grand nombre, sans être présents en abondance toute l’année (3-4 spécimens à la fois en été, maximum).
Comme l’année dernière, les Pinsons locaux ont reçu la visite hivernale des cousins Pinson du Nord (5-6 spécimens) durant une quinzaine de jours entre janvier et février.
Les Accenteurs mouchets, souvent discrets, sont toujours présents – presque toute l’année – au nombre de 6-7 mâles et femelles.
Leur nombre tend à augmenter, tout comme le nombre de Geais des Chênes. J’ai pu compter jusqu’à 7 spécimens de ce magnifique corvidé en même temps sur la propriété.
On a également compté un peu plus de Pie bavarde et de Pigeon ramier que l’année dernière. Les corneilles sont toujours au nombre de 3, tandis que le trio de Tourterelle turque est devenu un duo.
L’ami et l’ennemi du potager ont vu également leur population augmenter sensiblement. J’ai vu jusqu’à 3 Rouge-gorge familier en même temps et plus de 7 Merles noirs (à l’occasion des semis… 🤣).
Visiteurs occasionnels
Comme l’année dernière, nous avons eu quelques visites éparses, comme celles de Verdier d’Europe. Ils sont dans le coin à l’année (je les détecte souvent avec le Sound ID de Merlin), mais préfèrent visiblement d’autres arbres, arbustes et buissons du quartier.
Les Grosbec casse-noyaux viennent également aux mangeoires pendant les vagues de froid plus intenses, sans que je ne les aperçoive en été.
Le farouche et discret Troglodyte mignon a échappé à mon objectif durant toute l’année dernière et les premières tentatives 2024 ont été tout aussi infructueuses. Un brin taquin, le petit passereau est venu me narguer sur MA chaise, juste devant la fenêtre 🤣 À peine ai-je eu le temps de lui tirer le portrait, qu’il s’envolait 😪
Nous avons également eu la visite d’une Grive musicienne durant quelques semaines au mois de aout/septembre. Un oiseau pas si rare que ça, mais qui ne venait pour autant jamais chanter chez nous.
Première visite également pour le Pouillot véloce au jardin 🥳 Pas la photo de l’année, certes, mais cela fait une espèce en plus dans la collection 😅
De leur côté, la magnifique Sittelle torchepot et la sympathique Mésange huppée ne nous ont que très peu honoré de leur présence – et c’est bien dommage.
NB : je déteste les photos aux mangeoires… et je n’ai pas mieux pour illustrer mon propos ! C’est vous dire si leurs passages étaient furtifs 🥲
Dans un style plus artistique, un Pic Vert de passage à la cime d’un arbre :
Les absents, mes négligences
Par rapport à l’année dernière, je n’ai pas observé de Grimpereaux des jardins ni d’Orites à longues queues ou mésange noire et nonette cette année 😢 Et toujours pas de Fauvettes, Rouge-queue noir ou de Bouvreuil !
En rédigeant cet article, je me suis rendu compte que j’avais négligé mes résidents au vu du peu de clichés que j’ai à vous proposer d’eux. J’étais tellement focus sur la recherche de nouvelles espèces et absorbé par ma traque au Pic épeiche que j’ai été moins attentif à mes nombreux habitués.
C’est un tord que je compte réparer en 2024, car il ne faut pas prendre leur présence, en abondance, éternellement acquise.
SUR LA ROUTE
Non RESA, les cigognes ne sont pas restées 🤬
Cela fait presque 10 ans maintenant que les cigognes blanches m’accompagnent matin et soir sur le trajet du boulot.
à Dolembreux/Sprimont, un nid est occupé depuis plus de 5 ans par un couple de Cigognes blanches, que j’ai notamment eu l’occasion de photographier l’année dernière.
Fin d’année dernière, le gestionnaire électrique RESA a décidé de sécuriser le poteau électrique sur lequel le couple avait élu domicile, à grands coups de renfort de communication.
Plus ou moins tous les médias de la presse locale et même nationale ont relayé l’information (le publireportage ?)
Des articles avant (octobre 22) et après (mars 2023), au retour des cigognes. Exemples :
Bref, un sacré tapage pour se donner une bonne image…
Sauf qu’on ne les a pas entendus s’excuser quand elles sont parties 1 mois plus tard parce qu’ils avaient grossomodo merdé leur nouvelle plateforme.
Probablement est-ce dû à un problème de gestion de l’humidité ; que sais-je ? Des graines ont (vite) germé (des herbacées de plus de 40 cm de haut) et… les cigognes sont très vite parties.
Personnellement, je n’ai même pas eu l’occasion de les voir cette année. Je suis passé trop tard et n’ai pu que constater un nid vide, rempli de hautes herbes. Je ne saurai vous confirmer précisément la période où elles sont restées, mais vu les parutions des articles et les dates de mes passages, on parle de 3 semaines, un mois maximum.
De manière générale, j’ai vu très peu de Cigognes blanches dans la région – contrairement aux autres années. C’est d’autant plus dommage qu’avoir saccagé le dortoir des rares habituées du coin.
Donc je me permets de remettre en avant le magnifique travail de Resa et, je cite : « l’expertise d’un de nos responsables de réseau, François Fransolet, bénévole à l’institut royal des sciences naturelles de Belgique ». Bravo les mecs 👍 🖕
Dans le style échassiers, je me suis « réconforté » pour le coup avec quelques Hérons cendrés 😇
Grimpereau des jardins (quand même !)
Alors que je cherchais désespérément le/les Martins-pêcheurs dans mon petit spot à Pepinster, j’ai pu apercevoir des Grimpereaux des jardins faisant des aller-retour le long du tronc d’un vieil arbre en bord de rive.
J’ai mis du temps à les repérer vu leur petite taille, leur excellent camouflage et la distance à laquelle j’étais (+ de 30 mètres), mais j’ai réussi à en capturer quelques-uns dans mon appareil ! À défaut d’avoir leurs visites au jardin…
Pouillot fitis
Joli portrait d’un Pouillot fitis, capturé dans les champs du Pays de Herve.
On le différencie du Pouillot véloce par sa silhouette plus élancée et le teint plus pâle que son cousin contrasté. Les pattes sont noires chez le Véloce et claires chez le Fitis. Le sourcil jaune du fitis est aussi plus marqué.
Grive litorne
Dernièrement, une espèce que je n’avais encore jamais croisée : la Grive litorne.
Je n’étais pas spécialement en mode « Birding » lors de notre rencontre, d’où une photo un peu quelconque pour immortaliser l’instant 😅 Mais bon, ca en fait une de plus 👍
CÔTÉ MATOS 📷
J’ai shooté principalement avec le couple Canon EOS R7 et RF 100-500 mm cette année.
Les cadences de rafales plus importantes (jusqu’à 30 images/seconde en C-RAW) sont vraiment un atout par rapport à mon Sony A7 IV (12 i/s en RAW compressé), qui va probablement me quitter.
A côté de ça, je reste un peu déçu des déformations due au rolling shutter et de l’autofocus du R7 qui gâchent un peu l’expérience malgré tout.
Ça sent l’upgrade pour l’année qui vient 😬 💸 😈 😇