En balades, sur le chemin du boulot ou à l’affût, chaque expédition peut se transformer en traque aux oiseaux, en chasse aux clichés.
Je scrute le long des routes, dans les champs et le long des rivières, à la cime des arbres, sommets de poteaux ou clochers à la recherche d’espèces pour compléter mon « panini ornithologique ».
Comme un gamin 😇
SORTIES MITIGÉES
Pour résumer cette première année de birding, mes premières sorties ornitho n’ont pas été spécialement fructueuses pour diverses raisons aussi bien techniques, que physiques ou ayant attrait à la météo. Je n’ai rien ramené d’intéressant, ni même croisé d’espèces un peu sympas. À défaut d’être qualifiées de succès, ces balades ont été riches en enseignements.
En revanche, j’ai plutôt bien rentabilisé mes trajets quotidiens et les rares moments où je peux me consacrer pleinement à la photo en dehors de chez moi.
Faute de temps et d’occasions, je m’entraine pas mal à la maison en photographiant les oiseaux du jardin, ce que j’appelle le Backyard Birding.
BELLES RENCONTRES DE L’ANNÉE
J’ai malgré tout pu faire quelques sympathiques rencontres ornithologiques, dont voici quelques anecdotes.
Milan Royal
Une semaine après avoir acheté mon Nikon D500 d’occasion, nous sommes partis à Leysin (en Suisse) pour changer d’air en famille. Toujours en pleine découverte de mon nouveau boitier, je profitais d’une sieste de la petite pour shooter à partir de la terrasse quelques moineaux, mésanges, bergeronnette grise et rouge-queue noir.
C’est alors que, surgissant de nulle part, non pas un aigle noir, mais un milan royal en pleine traque, les ailes déployées – m’offrant déjà mon cliché le plus « spectaculaire » de l’année.
Cigogne blanche
Les cigognes blanches sont fréquentes dans la région de leur période de nidification jusqu’à leur migration (de mars à aout/septembre environ).
Je les observe sur le trajet vers le boulot à différents endroits et il m’arrive de faire un crochet par le nid « bien connu » à Dolembreux, le long de la route.
Héron cendré
Comme les cigognes, j’aperçois souvent des hérons cendrés passer en vol un brin trop tard et me contente d’admirer leur vol gracieux à défaut de les photographier.
J’ai quand même eu l’occasion de le mettre dans mon viseur une fois ou deux. Pas encore pour la photo calendrier de l’année, mais comme on dit « First, get the Bird. Then, get it right ! »
Martin-pêcheur
J’avais repéré une bergeronnette des ruisseaux le long de la Vesdre à Pepinster, lors d’une livraison mensuelle. J’y retourne désormais à chaque fois équipé de mon appareil, au cas où nos horaires coïncideraient et que je pourrais lui tirer le portait.
Mais le mois suivant, c’est une tout autre espèce que j’avais le plaisir de photographier : le Martin pêcheur d’Europe 😍 Une belle première rencontre !
Bergeronnette des ruisseaux
Ça aura pris quelques tentatives, mais j’ai fini par l’avoir ! Toujours à Pepinster, à l’endroit où je l’avais aperçue 3 mois auparavant. Il va falloir que je me trouve un petit affût dans le coin pour les photographier de plus près ! 😏
SESSIONS DE BAGUAGES D’OISEAUX
Nous sommes également allés plusieurs fois sur le terrain de baguage du (respectable et respecté 😜) Groupe de l’Est dirigé par José Defourny, mon ornithologue de beau-père.
C’est une opportunité unique en son genre d’approcher les oiseaux de vraiment très près, d’apprendre à les manipuler et à les identifier selon les critères scientifiques. Et puis rien n’égale le plaisir de se faire becqueter les doigts ou de se battre avec une mésange emberlificotée dans un filet 😝 (en vrai, c’est Gladys qui s’y colle, moi je photographie et j’apprends… de loin 😇)
Voici quelques prises.
Fauvette épervière
La rencontre la plus marquante a probablement été celle d’une fauvette épervière, une espèce extrêmement rare en Belgique que José n’avait baguée que 2 fois… en 60 ans ! Autant dire que nous étions contents de célébrer avec lui sa troisième prise, ce n’est probablement pas demain la veille qu’on en reverra une de si près !
En soi, l’oiseau est plutôt commun et n’a rien d’extraordinaire si ce n’est sa rareté dans nos contrées. Quoiqu’il en soit, cela a créé une chouette effervescence lors de sa capture – on mesurait la taille de l’événement !
Épervier
J’avais rencontré un épervier plus tôt dans l’année dans le jardin, à l’affût du nichoir de charbonnière du jardin, mais je n’avais pas eu l’occasion de lui tirer le portrait, et encore moins de l’étudier sous toutes ces coutures.
On aurait bien l’envie de lui tordre le cou pour l’empêcher de bouffer d’autres oiseaux, mais on s’est contenté de le baguer et de le relâcher 😇 C’est un rapace impressionnant malgré sa petite taille – son regard est glaçant.
Torcol Fourmilier
Voila un picidé bien particulier à observer. Son excellent camouflage et ses griffes puissantes ne sont pas ses caractéristiques les plus impressionnantes : cet étrange pic a la capacité de tourner sa tête à plus de 180°, dans tous les sens, ce qui donne l’impression qu’il se tord le cou ! Vous aurez vite compris d’où provient son nom de Torcol 🤭
Rouge-queue à front blanc
Roitelet Triple bandeau
Si notre prise boudait un peu, cela n’en reste pas moins un petit passereau très mignon et très coloré. Il s’agit d’un des plus petits oiseaux que l’on peut observer dans nos contrées.
J’adorerais en avoir au jardin 🥰
Bergeronnettes printanières
Nous avons pu avoir plusieurs sortes de bergeronnettes printanières, dont la sous-espèce nordique thunbergi. C’était l’occasion de mettre l’application ObsIdentify à l’épreuve, et de s’apercevoir que la technologie de reconnaissance est vraiment au point – même pour les sous-espèces !
Voilà qui résume cette première année de Birding hors de mes pénates. C’était pas dingue, mais il y a quand même de la matière ! 😅
Comme promis dans l’article sur les anecdotes et bilan du Backyard Birding 2022, je m’engage à vous proposer de meilleurs photos l’année prochaine. D’une part, je commence à mieux maitriser mon matériel et à améliorer mes prises de vue, mais j’ai surtout commencé à m’initier à Lightroom pour retoucher mes photos proprement.
Restez à l’affût ! 😉