Fin de l’année passée, après avoir testé la fameuse gamme d’amplis Swart (et finalement, craqué sur un STR Dark Tweed), j’en suis venu à reconsidérer la manière dont je sculptais mon son. Certes, mes pédales de gain font un job exemplaire, mais décidément, RIEN ne remplace la musicalité de la saturation naturelle d’une lampe poussée à stock.
Jusqu’à présent, j’utilisais principalement mes amplis en son clair ou légèrement crunchy, pour ensuite les attaquer avec diverses dirtboxs que je combinais pour arriver à satisfaction.
C’est bien pour jouer à faible volume en conservant l’aspect 3D, la musicalité du son lampe, mais ce n’est pas toujours la panacée non plus. Je pense notamment à mon Orange AD30, qui se comportait parfois bizarrement avec certaines pédales à faible volume.
Par contre, c’est un vrai bonheur sur le Love Buzz ou le Marshall 6100 d’utiliser ces effets pour arriver à reproduire un certain type de son
(exemple : sonner « Tweed » (Fender) sur un Marshall ou faire sonne son Deluxe (Fender) comme un Plexi (Marshall).)
Mais quand je me branche dans le Swart, un ampli monocanal hyper réactif sur lequel la moindre nuance de jeu fait répondre l’ampli, c’est la banane instantanée. C’est non seulement très musical, mais également super amusant ! Du pur bonheur !
Ceci a donné le signal de la restructuration de mon Wall of Sound (WOS).
Pour rappel, le WOS est une étagère que j’ai aménagée pour accueillir mes têtes d’amplis lorsque j’ai rapatrié la tête Marshall du local. Avant ça, je n’utilisais que mon AD30HTC sur son cab Mesa à domicile.
Le WOS débuté avec le couple Marshall 6100 anniversary et Orange AD30HTC pour ensuite passer dans sa v2 en mars 2011 avec l’arrivée du Dwarfcraft Love Buzz.
Le Marshall, bien que résolument fan (et sentimentalement accroché à mon 1er ampli), allait bientôt devenir une source d’investissements que je n’étais plus apte à réaliser, car ses caractéristiques ne correspondaient plus trop à mes attentes. 100w pas (plus) nécessaires, 3ème canal peu utilisé, coût d’entretien (nombreuses lampes) et fatigue évidente de composants ayant plus de 20 ans désormais (potard, condos, …).
Bref : un ampli vieillissant, qui a rendu beaucoup de services et qui aura (quant à lui) été exploité dans son rendement optimal (en configuration minimum 😉 guitare – ampli).
À l’inverse, l’Orange n’aura jamais été beaucoup poussé (au début)… alors que c’est en overdrive bien juteuse que la bête était la plus jouissive ! Sur la fin, je ne l’utilisais que pour son crunch musclé en passant d’un ampli à l’autre via la Radial headbone.
Après pas mal de réflexion, j’ai fini par le vendre aussi, d’autant plus que j’ai retrouvé un zeste d’Orange dans la Wampler Crush the Button qui est dédié à cette saturation. Bien suffisant pour combler mon manque à mon grand étonnement.
Idem du côté des pédales d’effets, le collectionneur que je suis a dû prendre des décisions et se séparer de « quelques pédales » (une bonne trentaine sur les 6 derniers mois, dont ma reverb Vizy, avec 1 ou 2 guitares dans le lot aussi) afin de financer quelques beaux projets dont je vous parlerai bientôt (et dont la première photo fait office de teasing pour l’un d’entre eux 😉 ). Avec le temps et l’expérience, les goûts s’affinent, mais c’était également l’occasion de faire le tri entre ce que j’utilise fréquemment, peu ou presque plus.
À l’heure actuelle, mon mur du son n’est donc plus constitué que du seul Love Buzz (que j’adore, et dont je vous toucherai un mot prochainement également 😉 ) Heureusement, cette solitude ne devrait plus perdurer trop longtemps.