Premières récoltes, derniers semis

Si les récoltes de salades, d’aromatiques et de petits pois ont commencé dès fin avril sous la serre, nous avons pu faire les premières récoltes dans le potager et relancer des semis durant ce mois de juillet.

Petit feedback à la moitié de cette saison

De manière générale, comme tout le monde dans nos contrées du nord : on s’est fait rincer d’une part et envahir par les limaces et escargots de l’autre.

LIMASSHOLE & Compagnie

Un vrai carnage : des dizaines de fleurs et plants bouffés

Il a fallu une vigilance quotidienne (sous la pluie…), chasser de nuit, et finalement mettre des granulés pour protéger nos précieux plants.

On a choppé jusqu’à 200 limaces par nuit de chasse ; même nos poules – plutôt gourmandes – n’en pouvaient plus

Nous avons cette fois-ci opté pour une variante aux habituels granulés bleus à base de métaldéhyde qui font suinter les limaces avant de les tuer.

Ici, on utilise du ferramol (ou phosphate de fer) ; un composé naturellement présent dans le sol, autorisé en agriculture bio et non toxique pour les autres animaux (mammifères, oiseaux, insectes, etc.).

Les granulés se décomposent sous l’effet de la pluie ; rendant l’amidon disponible pour nourrir la vie du sol.

Entendons-nous bien : je préférerais ne rien mettre sur mon potager ! Mais cette année, il n’y avait vraiment pas le choix si on voulait récolter quelque chose

RÉCOLTES

PATATA ou PATATRA ?

Malgré leurs différentes précocités, Angélique, Trésor, Ditta et Charlotte ont fanés plus ou moins toutes en même temps. D’un côté, c’était plus facile pour nous – on ne va pas s’en plaindre !

Surprise à la récolte : la belle terre amendée et ameublie que j’avais préparée en début de saison s’est recompactée sous les trombes d’eau qui nous ont acculés.

Les patates ont poussé dans environ 10 cm de terre, sans pouvoir aller en profondeur Seules les Charlottes sont descendues (à de rares endroits) jusqu’à 15 cm, mais c’est tout !

On s’en sort malgré tout avec 56 kg sur 14 m2, soit 4 kg/m2. Un résultat plutôt positif, malgré la qualité du sol !

Ça sèche au soleil, avant un petit brossage des familles

Par ailleurs, nous validons la culture sous foin Aucun désherbage, pas de buttage, zéro entretien ! En plus, les chats n’y font que des siestes et pas de cacas (contrairement à la terre meuble…)

MONSTRUEUX PETIT FUT

La terre argileuse s’est également recompactée sur la planche Légipont, avec la conséquence que les poireaux n’ont pas pu descendre en terre et que leurs futs sont plus petits que prévu.

Les supposément énormes « Monstrueux de Carentan » sont à peine plus gros que les poireaux normaux.

Malgré cela, on s’en tire avec 10,134 kg de poireaux nettoyés (sans les parties vertes des feuilles) sur une ligne de 6 mètres.

Les poireaux (en avant plan) avaient l’air bien développés. Sous la terre, c’était autre histoire

Ça, c’est ce qu’on était supposer récolter (photo Alsagarden)

TOMATO JUNGLE

Histoire de tester par nous même, on avait décidé de ne pas tailler les gourmands en extérieur… Et bien c’était une mauvaise idée

Qui plus est, on a probablement planté trop serré (55-60 cm entre les plants) que pour laisser les gourmands se développer. Voilà la jungle que cela a fini par former (et on a récolté 4 tomates à ce stade, ça continue de pousser) :

Notez comme les bambous n’en peuvent déjà plus sous le poids des tomates. Ça va lâcher…

Le mildiou a fait son apparition et l’objectif est désormais de le contenir le mieux possible en essayant de sauver les récoltes qui peuvent l’être. Ça va jouer du sécateur pendant le mois d’aout !

Déjà que ce n’est pas « une année à tomates », ça promet pour les récoltes

On prend des notes pour la saison prochaine

ÇA SENT L’OIGNON

Et pour une fois, c’est une bonne nouvelle Cela a bien fonctionné !

La pesée nous indique 10,477 kg d’oignons jaunes et 4 kg d’oignons rouges sur 2 lignes de 6 mètres. Ici aussi, on se situe dans la moyenne haute

Les échalotes, de petits calibres, ont fait grimper la balance à 4 kg (sur une ligne).

Des petites échalotes, c’est mieux que pas d’échalotes

CACAROTTE

Les carottes, par contre : c’est la merde

Nous avons lancé 3 semis de carottes successifs jusqu’ici, de variétés différentes de surcroit… ça ne veut pas pousser !

Notre dernière chance d’avoir des carottes maison cette année semble être la bonne Nous avons tenté un ultime semis sur une des planches libérées par les pommes de terre et… ça a l’air de sortir

On n’ose plus crier victoire trop vite cette année…

SEMIS

Comme initialement prévu, le choix de pomme de terre relativement précoce allait nous permettre de récupérer deux planches de cultures pour finir la saison.

Au vu de l’état de terre à la récolte des patates, j’ai repassé un coup de motobineuse et de grelinette pour réameublir tout cela ! J’ai complété avec du lombricompost et quelques sacs de terreau frais, histoire de maximiser nos chances de récoltes abondantes

Tout beau, tout propre :

PLANCHE REINETTE ÉTOILÉE

Une moitié a été plantée en haricots Roi des Belges (buissonneux) et l’autre demi en carottes Berlicum 2 et des Boléro hybride F1 (adaptées pour les cultures d’automne/hiver), pour une 4ème tentative cette année !