Ayant (grosso modo) fini de ma quête du son, voici venu le temps de peaufiner l’ergonomie générale de mon système avec les forces en présence.
Après le Wall of Sound, reliant 4 têtes d’amplis à 2 systèmes de captation silencieuse, j’en suis enfin venu à terminer mes pédaliers avec des systèmes de contrôle permettant de combiner des pédales entre elles et d’ainsi rappeler des presets de combinaisons très facilement.
Un switcher permet principalement d’éviter de « jouer des claquettes » en passant d’un son à un autre (ex : désactiver 3 effets pour en activer 2 autres : tout se fait avec une pression de footswitch pour changer de preset), mais également de réduire l’impact des pédales sans true bypass sur l’ensemble de votre chaîne.
Cela fonctionne plus ou moins comme une boucle d’effets d’ampli : chaque pédale (ou ensemble de pédales) est relié à une sortie (send) et à une entrée (return) au départ du switcher, formant ainsi une boucle (loop), que l’on active selon l’envie. (ndlr : c’est d’ailleurs pour ça qu’on les appelle parfois des loopers ; même si ça entretient la confusion avec les pédales permettant de faire boucler des sons aussi appelées Looper. Je préfère switcher ou contrôleur)
Le signal ne passant seulement que dans les pédales activées (par preset), les autres pédales n’affectent donc en rien le parcours du signal.
Pas que je sois un ayatollah du true by-pass (je sélectionne les pédales qui, une fois mise en chaine, me donnent un résultat convaincant avec ou sans pédale activée), mais c’est un plus, qui permet également de réduire la longueur du câblage et d’ainsi préserver au maximum le signal d’origine.
J’ai pu me passer d’un tel système jusqu’ici, car je construisais mes sons de manière à ne pas stacker trop de pédales de manière cumulée. Hormis pour des applications studios où j’empilais parfois les sons, ça restait généralement assez simple en live : la disto de l’ampli en jouant sur le volume pour revenir +/- clean, un boost, un (ou 10) fuzz, un delay et une reverb ; l’affaire était dans le sac !
Maintenant que je suis passé aux contrôleurs, j’imagine difficilement de faire marche arrière !
FAT & LIGHT Boards are back !
Si un bon nombre de pédales m’ont quitté en 2015, les effets restant dans le rig se devaient d’être désormais utilisés de manière judicieuse. C’est ainsi que je suis en train de les répartir sur 2 pédaliers qui disposeront bientôt de switcher :
• FATBoard : le pedalboard studio consacré à la recherche de texture, avec une sélection éclectique de pédales. La boite à outils parfaite (à mes yeux) pour compléter les sonorités des amplis et guitares du rig. A priori, je vise un Gigrig G2 et ses 10 loops pour piloter le FATBoard… dès que les fonds auront été rassemblés ! Pas donné l’engin !
• LIGHTBoard : pedalboard à la fois studio et live (même si je ne foule plus trop de scènes ces temps-ci), à défaut on dira « mobile » (par rapport au FATBoard). Un peu plus petit, mais avec tout le nécessaire dessus. Ici, je suis en train de tester le switcher 8 loops ARC-3 des japonais de Free The Tone. J’avoue que je suis passé à côté du nouveau système Boss ES8 qui a l’air aussi très prometteur ! A voir.
Thinking & Patching
Étant donné que je ne peux pas faire comme tout le monde et me concentrer sur sélection de pédales du même nombre que le nombre de loops des switchers, cela représente une petite gymnastique mentale que d’appairer des pédales qui ne s’utilisent jamais ensemble.
Par exemple : la Foxrox Octron 2 n’est jamais enclenchée en même temps que le Bit Commander d’Earthquaker Devices. Elles peuvent donc se mettre sur la même boucle (et j’active celle que je veux utiliser).
Jusqu’à présent, les pedalboard ont pas mal bougé du fait des nouvelles acquisitions et des envies/besoins qui ont évolué dans le temps. Ma quête du son étant achevée, l’idée est de +/- stabiliser tout ça et de penser à tous les cas de figure possibles pour en arriver à une solution qui va perdurer.
Ce dispatch de pédales m’a permis de faire un énième tri dans ma collection, en me concentrant sur le fonctionnel et les sons.
Soyons honnêtes : on ne peut pas tout garder ; même si certaines resteront en backup (modèles plus rares, ou qui n’ont pas trouvé actuellement place sur les boards, …). Le résultat, c’est (surtout) que l’acquisition du Gigrig G2 devrait être possible d’ici 1 ou 2 mois !
Côté pratique, j’ai du racheter des connecteurs Georges L’S (des jacks que l’on découpe et monte sois même, sans soudure) pour connecter les différentes pédales. Le panneau arrière ne permet en effet pas d’utiliser des jacks coudés standard (enfin si, on peut, mais c’est très moche d’avoir des câbles qui passent en l’air :P)
J’avais viré tout mon stock à l’époque, car ce type de jack n’est pas prévu pour être manipulé un grand nombre de fois. J’ai eu beaucoup de soucis dans le temps avec des câbles qui lâchaient au moindre déplacement (et ça prend une plombe de repérer celui qui foire !) et j’étais repassé aux patchcables soudés ! Maintenant, je suppose que je n’aurai plus trop de problèmes vu que les pédales ne changeront plus trop de places. On verra à l’usage !
LIGHTBoard : work in progress
Je suis actuellement en train de tester différentes configurations, mais la version finale devrait se rapprocher de ce chaînage :
• Gamin3 LIC (boost + OD)
• Bondi Sick As Overdrive (clean & dirt boost KLON-like + overdrive)
• Blackout Effectors Fixd Fuzz (fuzzface + od bien grasse)
• Dr No Octofuzz (fuzz et octaver)
• Freakshow Dirty Rabbit (Distortion RAT-like)
• Death by Audio Interstellar Deluxe (OD germanium + fuzz (que je n’utilise pas))
• Fx amps Heartbeat Delay (delay)
• Mr Black Spring Deluxe (reverb + tremolo)
• Eventide H9 (multi effets)
Je vous parlerai plus en détail de mes choix dans un prochain article dédié.