En attendant une description plus détaillée des différents éléments qui le constitue, j’annonce très officiellement avec un brin de fierté et d’émotion l’achèvement mon pedalboard.
De quoi ça s’agit ?
… d’un ensemble de pédales reliées entre-elles qui permettent de déformer le son de l’instrument en y apportant divers effets allant du crunch au fuzz en passant par les reverb, delay, phaser et autres wahwah. C’est du chinois ? J’y reviendrai prochainement plus en détail.
Après presque 7 mois de prises de renseignements, tests, réflexion, achats, bricolage et assemblage, le pedalboard (ou simplement pédalier en français) en est enfin à sa forme définitive.
Il y a d’abord l’armature, la base du pédalier : un PedalTrain Pro muni d’une alimentation Voodoo Lab fixée directement en dessous du socle (merci Papa pour le coup de main). Ce bloc d’alimentation permet de fournir du courant à 9 des 10 pédales de mon set.
J’ai muni le Pedaltrain et les pédales de velcro afin d’optimiser la fixation. Le profil de l’armature étant légèrement en pente (pour y glisser le bloc d’alimentation notamment), cela permet de faire passer les alimentations par le bas, tandis que des cables jacks de liaisons sur-mesures assurent le bon trajet du signal audio entre les pédales (sans être parasitées par les alimentations multiples qui sont donc à l’étage en dessous).
Concernant le choix des pédales; j’ai opté pour une solution hybride basée sur un élément central : le multi-effets TC Electronic Nova System. Ce module de la société danoise est un pédalier sol all-in-one qui embarque un module de distortion/overdrive purement analogique à côté de modules d’effets digitaux de qualité studio tirés du pédalier G System (le maitre incontesté des pédaliers multi-effets).
J’y retrouve un compresseur, un noise gate, des modulations comme les vibrato, chorus, phaser, flanger et tremolo ainsi qu’un pitch shifter, un delay et une reverb. Accompagné du module externe G Switch, j’utilse le mutli effet comme un ensemble de pédales haut-de-gamme en appelant des presets enregistrés grâce au switch externe.
Amoureux de la distortion dans tout ses états, je me suis muni d’une série de pédales de qualité afin de couvrir une (très) large palette de sonorité distordues. Allant du crunch léger au fuzz dense en passant par des distortions intermédiaires; le pedalboard prend des airs d’usine à sons :
– La section Overdrive est agrémentée par une Maxon OD808 et une Visualsound Jekyll & Hyde. La première est utilisée comme boost (que je couple à beaucoup d’autres pédales) tandis que la deuxième est dans un réglage avec plus de drive et d’aigu.
– Les distortions en tant que telles comprennent la Zvex Box of Rock (réglée en disto classic rock), une Boss DS1 modifiée (réglée sur une disto limite fuzz plutôt médium) et une Proco Rat 2 (réglage grunge/métal).
– Non des moindres, 3 pédales de Fuzz complètent les sonorités distordues à l’extrême : Zvex Fuzz Factory, Zvex Box of Metal et Electro Harmonix Little Big Muff.
Rajouté à ca le switch de l’ampli Orange et une Dunlop Dimebag Wah, le pedalboard terminé est plutôt agréable au coup d’oeil :
Vient ensuite la prise de tête concernant l’ordre du chaînage des différentes pédales.
Bien qu’il n’y ait aucunes règles, je suis parti sur les idées générales / stéréotypes en terme de chainage; à savoir :
– « l’accordeur et la wah en premier »,
– « Les distos (dans l’ordre overdrive, disto puis fuzz), avant le préamp de l’ampli et le plus tot dans la chaine »,
– « les effets « temporels » en dernier, de préférence dans la boucle de l’ampli (reverb, delay, phaser, flanger, tremolo, etc…) ».
Parti de ces généralités et agrémenter de plusieurs conseils sur divers forums, j’ai commencé à expérimenter au fur et à mesure de mes acquisitions. J’ai également dû prendre en considération les changements d’impédance de certaines pédales et aux conséquences que cela peut avoir sur les pédales en aval.
Petit exemple :
La Fuzz Factory réagit beaucoup au(x) changement(s) d’impédance, ce qui a pour conséquences qu’elle ne sonnera pas du tout pareil en fonction de sa position dans la chaine d’effets (car influencée par les pédales en amont).
La Rat par exemple possède un True Bypass (des fils pour dériver le signal). En position éteinte, le signal ne passe donc pas dans les circuits de la pédale et n’est donc pas affecté.
A l’inverse, la DS1 (en orange sur le pédalboard) ne possède pas de True Bypass : le son passe obligatoirement par le circuit interne qui modifie l’impédance.
Initialement positionnée derrière la DS1, la Rat et la Big Muff (derrière tout sauf la Box of Metal et le Nova en fait), la Fuzz Factory était affectée par le buffer de la DS1 et des autres pédales n’ayant pas de True Bypass. De plus, les sonorités se mariaient mal entre elle et je n’en étais pas satisfait. En la placant avant les différentes distortions, ca me permet de garder le son des distos en apportant la texture particulière de la Zvex (le « craquement » caractéristique) : du pur bonheur ! Il faut prendre le temps de tester et de voir ce qu’on préfère; il n’y a pas de meilleur juge que son oreille !
Bref, en expérimentant et en constatant les effets engendrés par ces déplacements, j’ai pu dégager un ordre de chaînage convenant parfaitement à mes besoins :
GUITARE ->
Dunlop DimeBag Wah DB01 ->
Maxon OD 808 ->
Visualsound Jekyll & Hyde ->
Zvex Fuzz Factory ->
Zvex Box of Rock ->
Boss DS1 mod ->
Proco Rat 2 ->
Electro Harmonix Little Big Muff ->
Zvex Box of Metal ->
TC Electronic Nova System ->
AMPLI.
La Wah au début, les 2 crunchs, la Fuzz Fact’ pour la texture, les 3 distos, deux fuzz et le Nova pour les effets « temporels » derrière le tout qui repart dans l’ampli ! Le tour est joué !
Je m’attarderai sur un petit tutorial explicatif et sur d’autres articles de présentation des différents éléments prochainement 🙂
En attendant, voici une série de photos de la version finale du pedalboard :