Plébiscitée sur le net et désignée par beaucoup comme étant une digne rivale de la célèbre KLON Centaur dans la gamme des overdrives « low-to-mid gain », la Barbershop est un clean boost/overdrive produit par la jeune société Fairfield Circuitry basée au Québec.
La pédale arbore une robe métallique sobre qui lui donne un aspect robuste et design. Le logo et les inscriptions sont gravés dans le boitier : cela ajoute un côté « handmade » et exclusif très appréciable ! L’alimentation « classique » 9v (ou pile, au choix) et les entrées IN/OUT sont placées sur le flanc gauche de la pédale. Ce détail peut vous obliger à positionner la pédale verticalement pour l’intercaler sur votre pedalboard; les connecteurs jack « coudés » ayant tendance à se gêner entre eux dans cette configuration quelque peu inhabituelle. Pas gênant en soit, mais j’aurais préféré voir la connectique sur la tranche supérieure, comme sur l’autre modèle de la marque : le Ring Modulator « Randy’s Revenge« .
3 potentiomètres de contrôle sont disponibles :
– VOLUME : contrôle le volume de sortie de la pédale sans influer sur l’effet produit. Par ailleurs, la réserve de volume disponible est assez impressionnante !
– DRIVE : contrôle le taux de distorsion du signal. Plus de gain/drive = plus de distorsion.
– SAG : cette fonction est dite de « power starving » : autrement dit, elle permet de contrôler le voltage d’entrée. Diminuer le SAG revient donc à simuler une pile plus ou moins usée. Ce SAG n’est pas une tonalité, mais va agir à sa manière sur le caractère de la pédale avec le Drive.
Les sonorités proposées sont propres, bien définies et chaleureuses ! La pédale est transparente, (hyper) dynamique et décline les variations de volume de la guitare avec beaucoup de nuances et de caractère ! Le Gain et le SAG interagissent entre eux pour donner une palette sonore originale typée de « faible à moyen gain » et proposent donc 2 utilisations différentes : soit en overdrive, soit en boost.
En utilisation « overdrive », la distorsion obtenue peut être douce comme abrasive (rapeuse/adhérente/…) selon la combinaison Drive/Sag configurée. Le SAG au milieu (position normale) rend le Drive tel que le circuit le produit initialement. En diminuant celui-ci, le son devient plus fuzzy et monter le Gain aura pour conséquence d’épaissir le son.
A l’opposé, l’augmentation du SAG donne d’avantages de caractère à la saturation : plus brillante, plus agressive et des attaques plus prononcées. Par ailleurs, le SAG et le Drive poussés donnent une distorsion déjà conséquente pour une pédale badgée « low-to-mid gain ».
En utilisation « boost », c’est à dire avec un gain en début de course entre 7h et 11h en fonction du niveau de saturation des micros de la guitare branchée, on arrive à de brillants boosts très légèrement saturés qui magnifient les cleans. La dynamique et la qualité sont grandement accrues, si bien que le son semble faiblard lorsqu’on retire la Barbershop de sa chaîne d’effets actifs.
J’ai pu constater après l’avoir déplacée ci et là sur mes pedalboards que c’est en début de chaîne d’effets que la pédale canadienne se comporte le mieux (comprenez : que son utilisation me plait le plus). En qualité de boost/dirt, elle s’associe merveilleusement bien avec la majorité de mes autres saturations en leur apportant le grain particulier de la pédale en plus des qualités précitées (dynamisme, brillance, …). À l’instar de mon OD808 (gain min/volume max), j’utilise la Barbershop avec des settings également « modérés » afin de pousser mes autres saturations (en aval dans la chaîne) vers de nouvelles limites. Elle agit vraiment différemment que la Tubescreamer avec un grain plus aéré et moins marqué en médiums. Elle apporte un vrai plus à l’ensemble de mes effets.
Voici une petite vidéo pour vous rendre compte du domaine d’action et du grain particulier de la pédale :
Pour mieux comprendre l’interaction des contrôles, je vous invite à regarder la vidéo officielle de présentation de la Barbershop :
D’autres samples sont disponibles sur le site de Fairfield Circuitry ici !
Conclusion
La Fairfield Circuitry possède une réelle originalité ; elle ne sonne comme aucune autre pédale du marché. Un caractère bien à elle et des qualités indéniables : la Barbershop est sans nul doute possible un futur classique du genre.
Je lui aurais bien ajouté un potentiomètre pour contrôler la tonalité ; mais cela aurait dénoté avec le côté spécifique de la pédale (à défaut d’accroître la polyvalence). Le grain unique de la Barbershop s’équilibre d’ailleurs bien tonalement avec les nuances des réglages Drive et SAG.
L’utilisation en boost est ma favorite : elle me donne accès à des somptueux cleans et à de nombreuses combinaisons de qualité avec mes autres pédales de saturations.
Un must have.