Il y a certaines pédales qu’on aime pour leur efficacité, leur simplicité et leur polyvalence. Avec ses 2 potards, le clean boost Push Up du constructeur belge Gamin3 fait sans aucun doute partie de cette catégorie de pédale.
Cela va faire 5 ans que je l’utilise avec bonheur et, à défaut d’en avoir fait une chronique immédiate sur le blog, je voulais me rattraper en vous partageant une utilisation originale de ce clean boost (applicable à d’autres pédales du style) accompagné d’un petit mot sur cette belge création.
Gamin’3 Push Up
Le Push Up est un clean boost à transistors à effet de champ (Field-effect transistor ou FET) possédant une réserve de 12 décibels de gain supplémentaire et une égalisation extrêmement efficace qui vous permettent de gonfler et sculpter votre son de manière drastique.
Le look n’est spécialement mon style, mais le logo Push Up très bien pensé – le graphiste de formation que je suis apprécie la composition – C’est lisible et donc efficace. Quoi qu’il en soit, ça sent le matos artisanal, la peinture cuite au four et le bon composant !
Le nom de la pédale est assez bien choisi, car il constitue une belle description de sa fonction première : tel le soutien-gorge aux effets gonflants dont il s’inspire, le Push Up met en valeur votre son en toutes circonstances.
Cet ingénieux circuit est piloté par un tandem de potentiomètres Volume et Tonalité aussi simples qu’efficaces ! Le reste de la pédale propose un switch d’activation, des IN/OUT et la prise d’alimentation 9v standard.
Lorsqu’on règle la pédale à volume identique avec une égalisation neutre (généralement avec le Volume à midi et le Tone vers 12-13h selon la guitare), le signal s’enrichit subtilement du simple fait de passer dans la pédale. Pas de boosts ou de dégradations spécifiques, juste un brin de définition qui fait toute la différence.
Je ne joue pas beaucoup avec des sons vraiment cleans, mais quand c’est le cas, elle fait partie des pédales always ON, comme on dit 😉
Quand on commence à pousser le Volume, le signal gagne davantage de punch avec toujours une belle définition, sans trop compresser (un peu quand même). Cela reste très transparent : c’est juste votre son, un brin embelli, en plus fort (surtout placé en fin de chaine sur votre pédalier, post-saturation).
Les 12 décibels de gain devraient être suffisant pour la plupart des utilisations, mais vous pouvez demander à Gamin3 (via leur site web ou Facebook) de le modifier aux spécifications de Louis Bertignac – un fervent utilisateur du Push Up qui n’en avait pas encore assez (+24 db). Vieux coquin sourd !
Le Tone Stack qui sert d’égalisation est diablement efficace : vous pouvez non seulement booster les aigus (comme un treble booster) en partant vers la droite, soit gonfler les graves en réglant le potard vers la gauche ; 12-13h étant équivalent à un signal non retouché (si ce n’est enrichi par la pédale en elle-même).
La pédale s’adapte toujours à votre setup guitare/ampli, elle sonne aussi bien sur des micros simples que des doubles bobinage !
Ce n’est pas sans rappeler le RC Booster de Xotic dans le comportement, avec quelques différences sonores (et notamment un prix inférieur !).
Voici la vidéo de présentation du site de Gamin3 :
Positionnée en début de chaine en utilisation boost, elle apporte davantage d’harmoniques, de légères saturations qui vont interagir avec les autres pédales avec lesquelles on combine la Push Up.
Dans cette position, on peut également diminuer le volume du Push Up pour « calmer » certaines pédales ou l’ampli. C’est ce que j’appelle le déboost.
Déboost – Régler son boost à l’envers
Le concept
Le technique du déboost simule le fait d’utiliser le potentiomètre volume de votre instrument pour calmer votre ampli dans les passages clean avant de le remettre sur 10 pour envoyer la sauce. Ce « jeu au volume » est initialement utilisé avec des amplis monocanal, permettant ainsi de faire varier le son du clean à l’overdrive et de se contenter d’un couple guitare-ampli – comme à l’époque.
Le concept est simple : vous enclenchez le clean boost en mettant de celui-ci au volume minimum et vous réglez le gain/volume de votre ampli pour avoir le son clair désiré. Vous pouvez corriger un peu l’égalisation avec la pédale si nécessaire.
Quand vous désactivez la pédale, vous avez le crunch de votre ampli. A partir de là, vous décidez si c’est suffisant pour votre utilisation ou si vous voulez ajouter une autre pédale pour avoir plus de gain. Ca permet aussi de jouer sur la saturation des lampes de l’ampli, plutôt que de stacker des pédales sur une base de son clean. Perso, je préfère, mais j’ai conscience que ce n’est pas possible pour toutes les configurations.
Les avantages
Le problème quand on joue avec le volume de la guitare, c’est qu’en diminuant à des niveaux extrêmes (0-1), on perd aussi souvent des aigus – sans compter qu’on n’est pas loin de la coupure de signal si on ne maitrise pas bien son potard.
L’utilisation du Push-Up en déboost me permet d’éviter les erreurs et de conserver les précieux aigus dans le signal en toutes circonstances. Bien entendu, cela n’empêche pas de continuer de jouer du volume pour des variations de gains moins importante (de 6 à 10) 😉
C’est vraiment très pratique. Suffit de s’habituer à l’utilisation.
Essayez et faites moi part de vos retours en commentaires ci-dessous !
Quant au Push Up, c’est un excellent rapport qualité prix ! Vous ne trouverez pas mieux à ce tarif !