C’est l’une des conséquences d’être un jardinier un brin enthousiaste : on a tendance à vouloir planter partout Mon épouse soutiendrait le contraire, mais je vous assure qu’il restait de la place
Ces nouvelles plantations prendront place à l’avant de la propriété, autour du magnolia que nous avions planté pour la naissance de notre fille.
Un peu moins bien exposée que le potager, cette zone servira aux cultures plus longues qui s’adaptent en mi-ombre, ainsi qu’à certaines vivaces et quelques fruitiers.
Nous compléterons ensuite avec différentes ornementales mellifères en veillant aux périodes de floraison pour organiser un buffet (presque) permanent pour nos pollinisateurs et auxiliaires.
Ce mois d’avril a ainsi été rythmé par le design, la conception et la préparation des sols et des trous pour les nouvelles plantations.


PLANCHE MAGNOLIA
J’avais planté 3 courgettes « en catastrophe » à cet endroit l’année dernière, suite à une mauvaise planification par manque de place sur les planches du potager
Cet oubli m’a finalement convaincu d’y aménager une nouvelle planche de 3,5 mètres de long sur 1 mètre de large
Comme « d’habitude » au lancement d’une nouvelle zone potagère : j’ai retourné la terre, passé la grelinette et amendé pour passer l’hiver sous bâche maraîchère (avec des restes de bonne terre, compost, feuilles d’arbres, tontes, biochar, carton, activateur de sol, etc.)


C’est prêt !

ARTICHAUTS
Cultivé par curiosité l’année dernière, j’avais arraché mon artichaut en fin de saison sans savoir qu’il s’agissait d’un légume vivace
On considère qu’un plant peut produire généreusement pendant 4 années avant de péricliter.
Sachant cela, j’ai finalement intégré 4 artichauts au design général de la zone Magnolia plutôt que d’occuper de l’espace sur une planche pendant un lustre.



CERISIERS COLONNAIRES
Les fruitiers colonnaires sont des arbres greffés qui ont la particularité de pousser sur une tige, avec des fruits qui se développent autour du tronc pour former une colonne.
Peu encombrant et plutôt productifs, ces fruitiers sont idéaux pour de petits espaces. Ils peuvent être utilisés aussi bien dans des haies qu’en pots sur une terrasse ou un balcon.
Pour ma part, j’y vois un excellent moyen de compléter la production fruitière du jardin (2 poiriers et 3 pommiers) avec des fruits qu’on aime, mais pas spécialement en quantité astronomique La cerise est un excellent exemple, mais j’ai déjà prévu de tester un prunier, un abricotier et un pêcher. Ne dites rien à ma femme
Après quelques recherches, j’ai trouvé mon bonheur aux Etablissements Horticoles Flamand à Huy. Les Shangaï et Hong Kong sont deux cerisiers colonnaires du pépiniériste français Georges Delbard. Ces variétés se pollinisent entre eux, bien qu’elles soient également autofertiles (leur proximité les aide un peu tous les deux ).
Les cerisiers étaient cependant un peu à l’étroit dans leur pot de 7,5 litres et n’arrêtaient pas de tomber à cause du vent. J’ai donc opté pour une plantation en pleine terre… hors-saison.
C’est un risque de planter à cette période de l’année et il va falloir surveiller l’arrosage pour que mon caprice s’épanouisse
Pour l’hiver, leur rusticité est annoncée jusqu’à -20° : ca devrait le faire
Sur une même ligne, j’ai aligné le Shangaï avec l’eucalyptus à l’avant, tandis qu’Hong Kong est centré sur le magnolia, avec un ilot de jonquilles et narcisses à ses pieds.


PETITS FRUITS
Cela fait un bout de temps que je cherchais sans succès des plants de la très prisée mûre Triple Crown Cette variété sans épines produit de vrais joyaux allongé au goût aussi réputé que leur aspect visuel. J’ai sauté sur l’occasion… et tant pis si ce n’est pas la saison
Pour accompagner ma trouvaille, j’ai voulu tester une autre variété sans épine : le mûrier-framboise Buckingham Tayberry. Ce croisement issu d’Écosse produit des « mûroises » au goût sucré et acidulé qui – apparemment – ne laissent personne indifférent
Épines ou pas, hors de question pour autant de mettre des ronces en pleine terre qui risqueraient devenir ingérables, comme les framboisiers près de la serre .
Je vais donc utiliser le même combo gagnant que pour ma pyramide à fraises et les vignes sans pépins : growbed en géotextile de 550 litres et une arche en guise de palissage.
On remplit le tout de billes d’argile et super soil, avec une grosse Olla/Oya en terre cuite au centre pour contribuer à l’humidité du substrat. Et voilà.
J’ai rajouté un petit chardon bleu des alpes pour les pollinisateurs et semé un tapis de fraises des bois Alexandria (sans stolons) en guise de couvre sol. Ben quoi ? Il me restait des graines !
LA SUITE EN AUTOMNE
Les aménagements se poursuivront en fin d’année. Il reste à planter quelques fleurs persistantes d’ornements et toujours plus de bulbes printaniers
Cela nous laisse le temps d’y réfléchir encore ! Et pourquoi pas une ligne de lavandes ?
