J’ai acquis cette magnifique Telecaster américaine lors d’un échange de matériel courant 2017.
Grand fan de guitares vertes, j’avais enfin l’opportunité de ramener une petite soeur à ma Stratocaster surf-green : une belle Telecaster finie à l’identique, avec sa tête de manche assortie.
Après une rude négociation, j’ai finalement dû céder ma Jaguar japonaise et ma Gretsch Electromatic modifiée pour convaincre le propriétaire de me l’échanger, avec une Epiphone Riviera 335 en contre partie également. Ce n’était pas « le deal de l’année » vu les fonds investis dans l’electromatic, mais je suis bien content des pelles reçues en échange d’autres que je délaissais.
Spécifications
En plus de renommer l’American Séries en American Standard en 2008, Fender USA a sorti un série limitée de sa Telecaster, avec la tête de manche dans la même finition que son corps. Le corps en aulne de la mienne est d’un Surf Green parfait, recouvert de vernis polyuréthane gloss.
Le manche en érable (profil C) possède un vernis satiné très agréable au touché ainsi qu’une touche palissandre montée en frettes médium jumbo (22) et repères ronds. Les mécaniques Fender fixées à la tête vernie assurent l’accordage d’un côté, tandis qu’un chevalet revisité maintient les cordes à l’autre extrémité.
C’est la principale nouveauté par rapport aux modèles des années précédentes : le bridge est équipé de nouveaux pontets recourbés en acier estampillés Fender (comme sur les Strat) sur une plaque en laiton chromée. Cette nouvelle combinaison est supposée améliorer la résonance et le sustain de la guitare. Ce n’est pas flagrant niveau sustain, mais ça sonne un peu différemment qu’à l’accoutumée dans les faits. Un peu moins brutale et stridente que l’idée qu’on se fait d’une Tele. Les puristes trouveront surement à redire, mais c’est franchement très bien 😉
Niveau électronique, on retrouve un set de micros simple bobinage American Vintage ’58, piloté par un master volume, une tonalité générale et un sélecteur 3 positions (bridge/les 2 micros/neck), le tout monté sur un simple, mais toujours efficace pickguard 3 ply en Mint Green.
La guitare est fournie dans un gigbag rectangulaire en ABS très solide.
Upgrade Heartbreaker Bella Noire
Un petit tour chez Denzo (bien) plus tard : la belle était équipée d’un set Bella Noire de chez Heartbreaker Pickups et de quelques petites modifications techniques. Pas que je n’étais pas content de la guitare en soi, mais j’avais vraiment très envie de tester leur micro Tele !
Comme sur la Stratocaster (équipée aussi en Heartbreaker), la guitare se retrouve transfigurée par l’upgrade électronique #MadeInBelgium. On retrouve le caractère typique de la Telecaster, claquant et twangy, plus aérien et surtout plus agressif qu’avec le set de micros Fender ’58 qui faisait pourtant déjà bien le job sur ce chevalet revisité.
L’autre mise à jour importante se situe au niveau du sélecteur où j’ai désormais le choix entre 4 positions. Les positions intermédiaires avec les 2 micros me permettent d’alterner en câblage série ou parallèle : soit les 2 micros en 1+1 (standard) ou comme 1 seul micro humbucker, grâce au bobinage à l’envers du micro neck par rapport au bridge.
Le set est super bien calibré : un neck bien défini, un bridge mordant comme il faut, et des combinaisons heureuses aussi bien en humbucker qu’en série où l’obtient des sons un peu Stratish. Je ne suis vraiment pas déçu d’être passé sur Heartbreaker, malgré quelques craintes initiales – vu que j’aimais bien la guitare de base. Mon caprice s’est trouvé être judicieux !
Un direct by-pass est également installé via un push-pull sur le potentiomètre de tonalité. Cela me permet d’avoir la guitare tout à fond à la demande et de revenir sur mes réglages plus tempérés d’une seule pression. Il faut un peu le temps de s’habituer, mais c’est vraiment très pratique – surtout sur un ampli mono canal qu’on règle avec la guitare tout à fond sur le crunch maximum désiré et qu’on vient nuancer avec le volume et le tonalité par la suite.
Il s’agit ici du kit Bella Noire dans sa version avec covers en nickel-argent, qui favorisent la bande passante (les aigus), plutôt que le laiton (plus chaud). Sur papier, ça me semblait être la meilleure option ; mais c’était sans connaître le travail de la société belge et leurs micros naturellement généreux en aigus. Avec un peu de recul désormais, j’opterais peut-être pour les covers en laiton et/ou une résistance différente sous le potard de tonalité. Je testerai la prochaine fois que la guitare retournera à l’atelier et mettrai l’article à jour en conséquence.