De l’hydroponie à l’aquaponie !

Le système de notre serre connectée MyFood tourne en bioponie (hydroponie avec des engrais bio) depuis le 7 mai dernier où nous avons fait nos plantations verticales. L’écosystème a bien démarré puisque les résultats sont déjà là fin juin !

Mais il aura fallu presque 2 mois pour que l’écosystème se stabilise et nous permette de passer à l’étape suivante : l’introduction des poissons.

2 MOIS EN BIOPONIE : BILAN

Diverses variétés de salades vertes, choux chinois et concombres nous ont déjà régalés et séduits par leur gout et leur fraicheur, tandis que la tour d’aromatiques a rempli son rôle pour les assaisonnement frais au quotidien (on en a pas mal en dehors de la serre aussi).

Les tomates, melons et pastèques se développent bien, mais n’ont évidemment encore rien donné. Les poivrons avaient pris cher lors du transport (qui a eu beaucoup de retard), puis se sont fait attaquer par les pucerons et ont fini par se développer sur le tard. On se réjouit de voir le résultat !

Côté fraises par contre, nous sommes un peu moins fans du goût de la production en tour par rapport à des plants identiques mis en pleine terre. Nous allons changer le contenu de cette tour pour y mettre du cerfeuil, tandis que les fraises iront en terre en dehors de la serre.

Au niveau des apports extérieurs : outre les quelques remplissages pour remettre l’eau du bassin à niveau (dû à l’évaporation, principalement – il a fait chaud pendant 3 semaines d’affilée (sans pluies) pour rappel), nous n’avons dû rajouter de l’engrais que tous les 15 jours (150 ml) et quelques compléments (calcium, fer) au début pour rebooster les plantules en carences qui avaient passé un peu trop de temps dans le circuit postal 🙄.

Plutôt économes malgré tout, nous sommes agréablement surpris. Nous pourrions clairement nous résoudre à fonctionner en bioponie si la gestion des poissons au quotidien devenait trop contraignante.

Après 2 mois d’attente et des contrôles bandelettes hebdomadaires, les indicateurs sont enfin passés aux verts (enfin… de la bonne couleur 😅) !

C’EST PARTI POUR L’AQUAPONIE

La bandelette et les sondes sont formelles : l’eau ne contient plus de nitrites (toxiques pour les poissons), mais bien des nitrates (nutriments pour les plantes). Elle est enfin stabilisée en termes de dureté générale (GH), de dureté carbonatée (kH) et d’acidité (pH).

Le pH est un paramètre particulièrement important en aquaponie, car chacun des trois intervenants de l’écosystème apprécie des acidités différentes. Il faudra donc trouver un compromis et maintenir son eau entre 6.5 et 6,8 de pH ; la sonde et l’application de MyFood étant très pratique pour cet aspect.

Cela fait quelques semaines que nous avons arrêté les engrais organiques (Grow/Bloom) en prévision de la transition vers l’aquaponie (on avait anticipé en espérant que ça irait plus vite 😅). Il est en effet préférable de proposer un milieu sans résidus de fertilisants aux nouveaux résidents .

En attendant les déjections des poissons, nous avons enrichi l’eau avec les compléments recommandés pour l’aquaponie, à savoir du Calcium, du sulfate de Magnésium, du sulfate de Potassium, du chélate de Fer et des micronutriments.

CHOISIR SES POISSONS EN CONNAISSANCE DE CAUSE

Le choix du type de poisson que vous ferez affectera la difficulté que vous rencontrerez avec votre système aquaponique.

Si la phase que nous venons de passer en hydro/bioponie peut être considérée comme facile, l’introduction des poissons et le passage en aquaponie peut être d’une difficulté de moyenne à difficile en fonction des espèces introduites (poissons rouges, poissons comestibles et d’ornement).

Comme évoqué ci-dessus, la gestion des paramètres de l’eau doit être plus précise lorsque le système passe d’hydroponie en aquaponie. A cette première difficulté s’ajoute la gestion des poissons et tout ce que la peut engendrer. Ainsi, en toute logique, les poissons les plus résistants sont les plus faciles à gérer en aquaponie !

MyFood recommande l’introduction de poissons rouges pour les débutants (que nous sommes). Ils sont résistants aux changements de températures et de pH et fournissent une quantité suffisante de déjections pour les besoins des plantes.

Nous aurons ensuite le loisir d’opter pour du poisson comestible. Cela ne fera pas spécialement mieux fonctionner le système aquaponique, mais vous pourrez les manger 😜 Une alternance connue étant d’introduire du tilapia l’été et de la truite pour l’hiver afin de mixer les avantages et les inconvénients de chaque espèce tout au long de l’année (cf. tableau ci-dessus).

Notez également qu’il est fortement déconseillé d’introduire des poissons de rivière ou d’étang. Des maladies peuvent se propager, polluer vos bassins et impacter vos plantes : bref, tout foutre en l’air.

Du poisson comestible ou pas ? 

Je me permets une petite parenthèse concernant le choix du type de poisson comestible ou non (qui mériterait un article dédié, mais je vais tenter de faire court ici). 

Lorsqu’on reçoit les poissons au stade d’alevins (bébés), ils doivent généralement vivre au minimum 2 ans pour constituer une ressource que je qualifierai de suffisante pour un repas (soit 200-300 grammes (ou plus) non vidé). 

Outre la fragilité générale et la sensibilité aux maladies de certaines espèces de poissons, c’est plutôt un challenge de les conserver toute une année dans le bassin sous serre. Sous nos latitudes belges, l’eau va (plus que) probablement nécessiter d’être chauffée en hiver et rafraîchie en été.

Concrètement, soit il faut trouver un moyen de les hiverner à moindre coût, sachant que chauffer la serre en hiver ne sera pas très rentable pour quelques poissons… soit il faut choisir des espèces différentes en été et en hiver.

Dans ce scénario, les alevins n’auront pas assez grandi pour vous servir de festin en seulement 6 mois. Vous devrez donc idéalement les acheter à un stade de croissance plus avancé (1 an / 100 g environ).

Après, il ne faut pas négliger le fait de devoir les tuer, les nettoyer et lever les filets vous-même. On n’apprécie pas toujours ces aspects, surtout quand ce sont des créatures vivantes auxquelles on finit toujours par s’attacher un peu (Respect aux éleveurs tant que j’y suis 👍).

Au final, on materne de jeunes poissons plutôt que faire de l’élevage de A à Z (faut faire de la pisciculture alors 😘).

LE CHOIX DES POISSONS ROUGES

En analysant tout ça sur papier, nous avons estimé que les poissons comestibles représentaient pas mal de tracas supplémentaires pour avoir assez peu dans l’assiette à la fin, sans être significativement meilleur pour le système aquaponique dans son ensemble.

Nous suivrons les recommandations de MyFood en optant pour du poisson rouge la première année (et probablement les suivantes).

On testera du tilapia l’été prochain, probablement en cohabitation avec les poissons rouges (même s’il n’est pas recommandé de mélanger les espèces). 

Si nous ne sommes pas de grands fans de truites, mais nous sommes est par contre intrigués par la carpe commune qui reste souvent loin de nos assiettes, car trop vaseuse. Sachant que ce ne sera pas un problème ici en aquaponie, on est vraiment curieux de goûter.

Dernièrement, j’ai lu qu’on pouvait faire du Sandre en aquaponie – probablement pas dans des bassins aussi petit que le nôtre, mais ça me tenterait bien. Ça, c’est vraiment bon 😝

L’ÉTÉ SERA CHAUD 🎶 

Les poissons rouges sont arrivés hier, après un périple d’une semaine dans le circuit postal ! Comme pour les plantules, une grève a bien failli avoir la peau les écailles de nos nouveaux résidents. Ouf, tout le monde va bien et s’acclimate gentiment à son nouvel environnement.

Rendez-vous d’ici la fin de l’été pour un premier bilan de la production aquaponique dans notre serre connectée MyFood. Ce sera l’occasion de voir si toutes les promesses ont été tenues !

DE LA PART DES PIONNIERS 781 🥰

Résisterez-vous à l’appel de l’aquaponie, l’agriculture du futur ?

 ✓ Contrôle total sur la qualité et l’aspect bio de vos aliments,
 ✓ Cultures hors sol sous serre pour s’affranchir de la qualité du sol et de la météo,
 ✓ Cultures verticales pour maximiser l’espace et la production,
 ✓ 90% d’économie d’eau par rapport à un potager traditionnel,
 ✓ Rendement jusqu’à 3x supérieur et croissance jusqu’à 2x plus rapide,
 ✓ Jusqu’à 200 kg de production par an avec une Family 11 comme la nôtre,
 ✓ 2 heures d’entretien par semaine,
 ✓ Jusqu’à 2 semaines d’absence possible,
 ✓ Investissement long terme, durable et sociétal.

Si cet article vous a donné l’envie de tenter l’aventure aquaponique et convaincu des solutions MyFood en particulier, n’hésitez pas à les contacter de la part de Gladys & Max, les pionniers #781 🙏

Le système de parrainage nous permettrait de recevoir quelques contreparties en retour du temps passé à partager notre passion plutôt qu’à être dans le potager 😬 En retour, vous recevrez un petit cadeau de MyFood. Merci à vous ! 😘

Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à la laisser en commentaire à la suite de cet article où à nous contacter via notre compte Instagram SERR_EMOI, animé par Gladys – la partie Instagrammable de notre couple 🤗

 

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