Ma chère et tendre étant ultra fan de Pink, c’est tout naturellement que nous avions commandé des places dès l’annonce du passage de son Summer Carnival Tour à Werchter Boutique 2023.
Il s’agit d’une journée de concerts avec plusieurs groupes sur le site du Festival Rock Werchter (qui se déroulera la semaine prochaine, sur 4 jours) – un peu comme le Hear Hear Festival avait pris place la semaine avant le Pukkelpop 2022.
À côté de Pink, nous avions également coché Selah Sue, OneRepublic et Ellie Goulding sur l’affiche.
NOUVELLES MODALITÉS
Il y a quelques nouveautés dans l’organisation générale des différents événements (Werchter Boutique, Classic et Rock Werchter).
Tout d’abord, les parkings doivent être réservés à l’avance, en ligne. On s’en est rendu compte pendant le trajet et on a trouvé une place dans un des parkings les plus éloignés. Nous voilà bons pour 40 minutes de marche sous le soleil avant d’arriver sur la plaine 🥵
Gros dispositif policier un peu partout à l’entrée, on se serait cru à une manif à risques en France alors que l’ambiance était peace et positive (comme toujours ?).
Autre nouveauté, le festival passe au cashless : c’est fini les horribles tickets boissons sécables dont on finissait toujours par perdre une moitié ! Le bracelet d’entrée est muni d’une puce RFID qu’on vient recharger aux distributeurs ou par l’application.
Comme pour le parking, on aurait dû se renseigner plus tôt sur l’application aussi, car les files au distributeur étaient interminables pendant les premières heures. On n’était pas les seuls, on sent que c’est nouveau et que les habitués de la plaine n’ont pas encore leurs marques 😅
Notez qu’il fallait également réserver les lockers (casiers), franchement c’est abuser !
Cela n’aura échappé à personne, il fait très chaud pour le moment. Cela fait 2 semaines qu’il n’a pas plu et il n’y a rien au programme avant la semaine prochaine. L’organisation a prévu des points d’eau potable pour se rafraîchir gratuitement.
ÉCHAUFFEMENT MUSICAL
Selah vie
On n’avait pas prévu d’arriver pour voir S10 (rappeuse hollandaise) à 13h, mais on s’imaginait être devant Selah Sue qui commençait à 14h15.
Avec les aléas du parking et du check-in à l’entrée, nous n’aurons fait qu’écouter de loin sur notre trajet alors qu’elle terminait lorsque nous sommes rentrés. Selah vie 😬
Goldband ? WTF 😂
Le premier concert auquel nous allions assister était celui de Goldband, le troisième groupe de la journée. Une découverte pour le moins festive… sauce hollandaise 😅
On dirait un dérivé de Scooter en plutôt pop et cheap, ça rappelle des après-skis ou des fêtes de village. C’est très assumé. On s’est bien amusés quand même 🥳 (mais je paie jamais pour ça lol). Un genre de Groland musical
(*) goldband.wtf est l’url de leur site. C’est aussi le nom de plâtre fabriqué par Knauf – ils en jouent, allez voir !
Ellie Pouding
17h15, c’était l’heure de l’apéro, mais aussi d’Ellie Goulding.
Vu sa réputation live, on s’attendait à un show endiablé, mais la sauce n’a pas trop pris – elle ne semblait pas dedans. Pas un mauvais concert en soi, ses chansons restent sympas et elle a assuré le minimum syndical, mais c’était globalement mou.
Est-ce que son set nécessite un lightshow pour nous emmener avec elle (et donc jouer plus tard) ? À moins que ce ne soit la chaleur ? Mais si c’est le cas, faut éviter de s’habiller en papillote dans un décor digne d’un barbecue solaire DIY, miss Goulding 😂
OneRepublic
N’étant pas un grand consommateur de pop, OneRepublic fait partie de ses groupes où tu fais « ah, c’est eux ! » épisodiquement pendant le concert.
Ryan Tedder, le leader, avait envie de parler un peu… On a donc appris qu’il a de la famille belge et on a eu droit à un historique de ses compositions pour d’autres artistes comme Beyonce (Halo, XO), Maroon 5 (Maps), Ellie Goulding (Burn) ou Ed Sheeran (Happier). À part ce dernier, je ne connaissais rien 😅… mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier !
Un concert sympa fait avec générosité, des airs connus, mais sans fulgurance non plus. Un peu trop lisse à mon goût.
DIFFICILE DE NE PAS AIMER PINK
Après une découverte au hasard de la programmation au Rock Werchter 2010 (je n’y allais pas du tout pour ça !) et avoir assisté à sa venue précédente en 2019, c’est désormais la troisième fois que je voyais Pink en live.
Autant vous dire qu’Alecia Moore n‘a rien perdu de son énergie ! Comme ces grands crus qui vieillissent bien, Pink est une valeur sûre du haut de ses 44 ans.
Un vrai bon show de l’artiste américaine, qui n’hésite pas à voltiger tout en chantant, au point que cela soit devenu sa marque de fabrique en live.
Son charisme, sa sincérité débordante et sa joie communicative ne doivent pas occulter ses prouesses vocales – toujours au top, malgré ses enchainements et positions de chant !
Une entrée en scène phénoménale, une énergie folle, des échanges sincères avec le public et son équipe (Hello Ellie 😝) et un joli moment avec sa fille Willow sur scène, avec qui elle chante ‘Cover me in sunshine’ en duo. On notera le contraste saisissant entre le look sage de sa fille avec sa maman à moitié nue 😮
Cela a beau ne pas être ma came quotidienne, mon dieu, quel show ! Avec un jeu de lumière et des projections ponctuées d’éclats pyrotechniques parcimonieusement placés, c’était vraiment top.
Belle personne, très bonne chanteuse, excellente performeuse : Pink, c’est franchement à voir !
BÉMOL : LES FILES, LE PRIX ✋
On va finir sur une note un peu moins positive : la gestion du catering et de la foule sur place.
Les files pour avoir à manger étaient juste DINGUES (et celles pour obtenir des tickets, avant que tout le monde ne finisse par utiliser l’application 🤪).
Nous étions 80000 personnes sur la plaine, soit l’équivalent d’une journée à Rock Werchter, mais sans bénéficier des infrastructures complètes du site habituel (qui comprend plusieurs scènes, mais surtout plus de foodtrucks, points boissons et de chill zone).
À affluence égale pour un tiers de catering en moins, les files étaient 100% prévisibles ! De 16h à 21h, il fallait compter minimum 40 minutes de file à TOUTES les bawettes. Jamais vu ça en 18 ans de festivals 😩
Idem à la fin de la journée, la gestion de la foule était catastrophique. Ils filtraient la sortie, au point qu’il nous a fallu 30 minutes pour quitter la plaine et 50 minutes pour arriver à la voiture. L’avantage d’être dans le parking le plus éloigné, c’est que les bouchons étaient réduits jusqu’à l’entrée de l’autoroute 🙄 Mais ça, on les connait.
Sinon comme d’hab, tout coute de plus en plus cher à Werchter : cela devient abusif, surtout pour de la bière coupée à l’eau ! On se permet d’être exigeant, car la qualité des infrastructures n’évolue pas autant que les prix demandés.
Petit réconfort : le système cashless permet désormais de se faire rembourser les tickets en trop (on en a toujours !)