Pour la rentrée, je me suis acheté un couteau.
Si ce n’était qu’un simple achat à la fois pratique et esthétique, j’ai ouvert une boite de pandore en découvrant les nombreux modèles, fonctionnalités et de passionnantes histoires liées à la fabrication.
En plus d’avoir trouvé un bon compagnon au quotidien, j’ai carrément trouvé un nouveau centre d’intérêt.
Enfin quand je dis nouveau… Il s’agit d’une sorte de comeback de la coutellerie, puisque l’attrait ne date pas d’hier et n’a cessé de revenir épisodiquement dans ma vie.
Knifes in my Life
Étant enfant, j’étais fasciné par les grands couteaux que mon oncle utilisait dans la cuisine de son restaurant. Ce n’est pas un hasard si je voulais être cuisinier « quand je serai grand » à cette époque !
Puis, comme tous les gamins de la campagne, j’ai rêvé à un moment où à un autre d’un couteau suisse multifonction aussi large qu’inutile pour aller aux scouts.
Si j’ai été restreint en bas-âges pour d’excellentes raisons de sécurité par mes parents, j’ai quand même pu utiliser un Victorinox pickniker acheté en classes de neige, un couteau suisse 10 pièces trouvé en forêt et mon Opinel n°8 padouk que je possède encore aujourd’hui.
Je me rappelle également d’un couteau papillon gagné dans un pari à l’école à l’adolescence (bien émoussé, parfait pour apprendre sa manipulation particulière) et, évidemment, mon fidèle sommelier en plastoc’ publicitaire que je traine depuis mes jobs d’étudiants dans l’horeca. Il est moche, mais j’adore sa prise en main 😍 Il a plus de 20 ans et commence seulement à montrer des signes de faiblesses. Comme quoi…
Forged in Fire
Au hasard du zapping de fin de soirée, il nous arrive fréquemment de tomber sur l’émission « Le meilleur forgeron » (sur ABXplore, Planet +) ou Forged in Fire en version originale (sur History).
Chaque épisode est une compétition où amateurs, semi-pro ou professionnels s’affrontent pour créer un couteau (ou par extension une arme munie d’une lame) avec plus ou moins de contraintes et de temps.
Les créations des participants sont alors soumises à une série de tests souvent très violents pour évaluer la qualité du travail sur différents aspects (tranchant, solidité, dureté, …). Le vainqueur est nommé meilleur forgeron et empoche 10 000$ au passage.
Bien que cela soit un divertissement, on y apprend pas mal de choses sur les lames en général ainsi que sur leur fabrication à laquelle on assiste en direct dans l’émission.
Cette petite base de connaissances me permet désormais d’apprécier à sa juste valeur le travail réalisé sur certains couteaux – avec une certaine fascination pour l’acier de Damas en ce qui me concerne (ndlr : Je détaillerai cette technique dans un article dédié !).
Civivi Coltelli Petit Prix
A 37 ans, je voulais donc un petit couteau de poche pour tous les jours.
Un truc un peu plus cossu qu’un canif suisse, discret, avec une ouverture à une main, un joli motif Damas et une lame street legal, évidemment ! Plus ou moins les caractéristiques d’un genre de couteau qu’on appelle les « gentleman ».
J’ai jeté mon dévolu sur un Civivi Elementum C907DS avec sa lame damassée de 7,5 cm en forme dite drop point et son manche en bubinga (un bois qu’on utilise aussi en musique, dans les batteries notamment).
Il est muni d’une ouverture flipper à roulement à billes qui permet de faire basculer la lame en position ouverte d’une main très facilement et d’un système de verrouillage linerlock qui sécurise l’utilisation du couteau. Un clip ceinture et un œillet pour une attache complètent les caractéristiques du couteau.
Avec 10,5 cm replié pour 80 grammes, on l’oublie assez vite dans la poche.
Je débarque dans le monde des couteaux de poche et n’avais pas trop idée des tarifs pratiqués. Sachez qu’à hauteur de ses 100€, l’Elementum se situe plutôt dans l’entrée de gamme des couteaux dits « de gentleman ». D’autres déclinaisons moins travaillées existent aux alentours de 50€.
Côté conception, je pense que les premières faiblesses viendront surement du clip de poche qui me semble un peu léger et qui perd déjà un peu de couleur lié aux frottements. Je ne vous cache pas que je ne le ménage pas, ou peu. On verra à l’usure, dans le temps !
Je suis plutôt content de mon achat. Le feeling est très bon et je le trouve vraiment très beau dans sa combinaison damas/bubinga.
Bel objet, bon compagnon
Je me surprends l’utiliser beaucoup plus que ce que je ne l’avais imaginé. C’est plutôt une bonne surprise, car c’était plus un caprice qu’un besoin à la base.
J’utilisais bien trop souvent mes mains pour ouvrir les nombreux cartons de marchandises que je manipule chaque jour. Fini les ciseaux retournés en guise de cutter et surtout : finis les papercuts à répétition ! Ça fait plaisir, car ces petites entailles sont souvent mal placées et fort douloureuses lorsqu’on utilise autant de gel hydroalcoolique que nous dans le médical !
On va dire que c’était un bon test, à pas trop cher 😉 Mis à part le fait que je risque de renouveler l’entièreté de mes couteaux de cuisine derrière, trouver une nouvelle passion, ca n’a pas de prix (ou presque) 😅
Je fais ainsi un pas en plus dans la daronnerie en ajoutant cet accessoire à mon quotidien, mais promis : je n’aurai jamais d’étuis à la ceinture ! 😀