Introduite dans mon rig en 2011, la petite Jazzmaster Blacktop n’a plus de Blacktop que le nom de la série. Comme annoncé à l’époque, j’ai voulu y aller mollo mollo (d’où son sobriquet de Molly 😉 ) sur la config électrique en restant simple et efficace : pas question d’en faire un 2ème projet TeleStrat.
Après l’apposition du bigsby, je laissais la fabrication d’un nouveau pickguard tortoise en suspens dans l’optique d’un changement de micro futur.
Après 3 ans, le temps des modifications a sonné.
Upgrade micros
Pour rappel, la configuration initiale est supposée être un mix des configs des Jazzmaster signature de Sonic Youth : la Lee Ranaldo en double Wide Range et la Thurston Moore en double micro Jazzmaster.
J’avais opté pour un neck Lollar Jazzmaster et un Fender Wide Range en chevalet : la combinaison des 2 était très intéressante, mais le Wide Range manquait d’un petit quelque chose lorsqu’utilisé seul.
Je comptais initialement tester un Wide Range de Lollar, le Regal, mais c’est finalement une autre référence de la marque américaine qui fait son apparition dans Molly : le LollarTron, que j’ai retiré de La fausse Falcon (Gretsch « Birdie ») avant de m’en séparer.
Je m’éloigne donc un peu de l’esprit initial dans la vibe Sonic Youth, mais ça n’en est pas moins une combinaison inspirante. Les caractères du neck et du bridge sont assez différents et s’utilisent aussi bien en combinaison que séparément pour offrir une belle polyvalence, même si c’est assez différent du résultat précédent.
Est-ce une solution intermédiaire avant d’opter -quand même- pour le Regal ? Le temps me le dira.
Je ne prenais pas de risque à devoir jeter le nouveau pickguard, car le LollarTron est beaucoup plus petit que le Wide Range de chez Lollar. Si l’envie me (re)prend, je n’aurais qu’à adapter la défonce du micro.
Tronical upgrade
J’ai opté pour le système d’accordage automatique Tronical Tuning déjà utilisé sur Tiffany, la première guitare de mon rig à avoir hérité du mécanisme,
Pour les guitares à vibrato, où l’accordage est plus sensible du fait de la variation de tension dans les cordes lors de l’action du tremolo, je trouve l’investissement pertinent : on se réaccorde en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et on joue toujours juste ! Sans compter la facilité déconcertante avec laquelle on passe d’un accordage à l’autre.
Molly est donc la 2ème (et probablement dernière) guitare à se voir garnie du Tronical Tuning.
Conclusion
Hyper agréable à jouer, Molly est un concentré d’efficacité et de simplicité. Elle ne fait aucunement doublon avec Jazzmaster en métal de Loic Le Pape et m’apporte beaucoup de satisfaction.
Comme je le laissais sous-entendre dans l’article sur la TeleStrat, le système Tronical Tuning fait que les guitares qui en sont équipées sont « naturellement » privilégiées lorsqu’il s’agit de gratter quelques minutes. Bien avant ça, Molly constituait déjà une de mes guitares principales et ce n’est pas près de s’arrêter.
Je lui réserve peut-être une dernière upgrade, à condition de savoir recaser le LollarTron (que j’aime beaucoup !) dans une autre guitare. Wait’n’See !