S’il y a bien un domaine que j’ai négligé jusqu’ici dans ma quête du son (lisez : dans mon acquisition de matériel), c’est bien l’aspect micro et captation.
Concentré sur le rendu direct de mes configs en répète et m’appuyant sur mes systèmes de captation silencieux à la maison, j’en suis resté à des équipements assez sommaires en matière de micro à ce stade, en laissant cet aspect aux ingénieurs du son des concerts et studio dans lesquels je me rendais.
Dans la logique de l’évolution du MusicLab et des enregistrements home-made à venir, l’acquisition d’un micro pour les prises voix était devenu la prochaine évidence.
Entretemps, l’exploration de l’OX Top Box et de ses différents simulations de micros m’ont fait reprendre conscience de l’importance des micros et de leurs positionnements.
Les variations de rendus sont surprenantes pour une même source (guitare, en l’occurrence), un peu comme des haut-parleurs différents font nettement varier le rendu d’un même ampli.
J’ai donc revu mes plans un peu à la hausse et décidé d’ouvrir un Mic Locker, comme on appelle ces chambres fortes remplies de micros vintage dans les studios prestigieux.
Expériences passées
Il y a quelques années, nous avions acheté un peu de matériel pour enregistrer des maquettes avec mon groupe City Echoes. Nous avions alors scrupuleusement étudié l’offre disponible et avions jeté notre dévolu sur des Shure SM57, SM58, Beta58 et AKG C414 XLS ; des références polyvalentes et réputées dans leurs domaines pouvant couvrir nos besoins sans exploser les budgets.
En studio, nous avons aussi été confronté a des Neumann TLM102, TLM103 et U87 ainsi que des Audio Technica, Rode et Sennheiser dont les références m’échappent.
Ce maigre background m’a cependant permis d’avoir des préférences et d’appréhender de mieux en mieux les forces et faiblesses des différents micros. Si ca n’a pas été un grand succès sur les enregistrements batterie jusqu’ici (je délègue désormais cette tâche, ou passe via midi et logiciels de batterie), mes prises voix et guitares s’améliorent et deviennent franchement convaincantes (pour une pièce traitée moyennement, comparativement aux prises réalisées dans des studios insonorisés correctement).
Objectifs du Mic Locker
Depuis la création de ma pièce à musique, j’ai enfin la possibilité de lâcher les watts et d’enregistrer à volume confortable dans une pièce acoustiquement correcte. On est très loin du niveau d’un studio, mais consentir à un investissement dans quelques micros de qualité se justifie au vu de l’évolution générale de l’équipement hardware.
Dans ma petite pièce, je compte principalement réaliser des prises voix, guitare acoustique, électrique et basse ; en plus de captation live de répétitions. En tenant compte de la qualité acoustique de la pièce, ce sera principalement des prises relativement rapprochées. Je m’oriente donc vers du micro dynamique, du ruban et du condensateur à large membrane.
Après un petit tour de renseignements sur les références classiques, leurs copies et autres références plébiscitées ; je me rends très vite compte qu’il va falloir des milliers d’euros pour me faire un parc à micros digne de ma check-list initiale 😀 Impensable. Ca reste un hobby, il faut rester raisonnable !
Vu mon relatif manque d’expérience en la matière, le croisement d’information sur les Internets, les conseils et les samples audio m’orientent pour la partie achat. Je ne me vois pas aller chanter en magasin dans plein de micros pour choisir le bon, comme je le ferais pour choisir une guitare, un ampli ou une pédale. Autant je me fie volontiers à l’avis des foules, autant je fais confiance à mon oreille pour tester tranquillement en condition réelle dans le MusicLab.
Cibles identifiées
A mon niveau, j’ai le budget pour un « gros » micro (max 1.5k) et je pense l’investir dans le fameux Royer R121, la référence du micro ruban pour prise guitare. Ca fait longtemps qu’il me fait de l’oeil et que je le vois comme la pièce maitresse manquante à ma chaine du son. Je pense que c’est le moment.
J’ai de très bons souvenirs du C414 à la fois sur les voix que sur les guitares (en combinaison avec un SM57 aussi), donc ce sera surement pour une des itérations disponibles de ce micro que j’opterai dans la catégorie large membrane. Le prix a encore baissé et cela reste une référence (même si j’ai pu lire que la nouvelle production depuis le rachat par Harman n’était plus aussi bonne que les précédentes). A voir si je trouve un modèle vintage à prix abordables ; bien que je n’aime pas trop acheter des micros d’occasion…
Côté micros dynamiques, un classique SM57 et un Beta58 viendront compléter l’arsenal à la fois pour les prises guitares (SM57) que pour les besoins vocaux en répétitions (SM57/58).
Y a plus qu’à le remplir…
Si je m’en tiens au plan initial, on devrait plus appeler ça un Mic drawer que locker : tout devrait rentrer dans un tiroir et combler mes attentes. Mais on ne sait jamais 😉
Je vais commencer par la base en ajoutant des copains au SM57 rescapé de l’époque City Echoes !
Je vous ferai la conclusion de mes tests en temps voulu 🙂