Le gros des travaux de la maison étant désormais derrière moi, c’est l’occasion de faire un petit débriefing sur ce qui aura été un chantier globalement rondement mené. J’ai tenu la deadline et ai pris possession des lieux un peu avant mes 30 ans, en mode « camping » dans un premier temps, et officiellement installé depuis.
J’ai longuement épluché le web pour avoir des infos, conseils et autres bons plans pendant mes travaux ; je sais donc à quel point ce genre de renseignements peut être intéressant pour les gens qui rénovent. Voici donc l’expérience et l’avis d’un novice sur les corps de métiers qui se sont succédé dans mon nouveau chez moi.
Les châssis
Première étape des rénovations pour cause évidente de sécurité et d’isolation, les châssis et les fenêtres étaient certainement le poste pour lequel j’avais le plus de certitudes quant au prestataire qui allait effectuer les travaux. J’avais en effet remplacé les châssis dans l’appartement à Liège et avais été fort content des Châssis Ernst à Petit-Rechain.
Ça tombait bien, car en ayant acheté la maison fin novembre, il fallait que je me dépêche si je voulais obtenir les primes d’isolation 2014 avant le gel annoncé de celles-ci à partir de janvier jusqu’au mois d’avril 2015 (le temps pour le gouvernement de remettre de l’ordre dans les primes accordées notamment). Ce fut moins une, mais c’est passé ! Il n’y a plus qu’à récupérer les sous… quand ils voudront bien 😀
J’ai opté pour des châssis en PVC anthracite structuré à l’extérieur et blanc lisse à l’intérieur (Uw = 1,39), parés de doubles vitrages basse-émissivité (Ug = 1,1) feuilletés, avec gaz et espaceur à coupure thermique. Pour les fenêtres à ouvertures, j’ai opté pour des cylindres de sécurité (arrachage et forage) et un barillet à multiples points d’ancrage pour la porte d’entrée, également remplacée.
L’équipe des Châssis Ernst est assez sympa et flexible. Ils ont pu intercaler mon chantier de manière à commencer les gros travaux dès la signature de l’acte. Je signais un mercredi, ils arrivaient le lundi d’après : synchronisation parfaite ! Aucun retard, travail soigné et SAV réactif (et réceptif).
Je m’explique sur ce dernier point : il arrive de temps à autre que des vitres présentent de légères griffes à l’intérieur du double vitrage. C’était le cas sur 2 de mes vitres. C’est imputable à l’usine de fabrication, pas à eux (puisqu’elles sont internes). Le remplacement s’est fait -bien heureusement- sans discuter ; malgré la finesse et le positionnement d’une des 2 griffes. (Tout en bas, visible en contre jour… ils auraient pu refuser selon les critères d’acceptation des CGV). Ils sont également revenus plusieurs fois pour divers réglages ; avec rapidité et ponctualité (ce qui n’est pas forcément chose courante pour les dépannages).
Bref, encore une expérience positive avec les Châssis Ernst.
Les sols
C’est en allant me promener au salon Habitat que j’ai trouvé l’inspiration pour remplacer les divers carrelages et linos d’époque.
Sur le stand de Ceratech, spécialiste carrelage à Waremme, j’ai été immédiatement séduit par une imitation parquet en carrelage, alliant l’aspect pratique à l’esthétique boisée d’un tel revêtement. Fan de parquet, mais pas fan d’entretien pour autant !
La maison étant quasiment de plain-pied (3 marches séparent les 2 niveaux de la maison (hors caves)), j’ai fait un lien avec les maisons de bord de plage dont les parquets gris cérusés recouvrent généralement tout l’intérieur (une image qui trainait dans ma tête du moins…)
C’est donc dans l’idée d’incorporer une touche de chaleur et d’esprit de vacances que j’ai choisis de garnir l’ensemble des sols de la maison uniformément : hall, salon, cuisine, WC, chambres et salle de bain !
Les anciens sols n’étant pas très droit et parfois fissurés, il a fallu un travail préparatoire de démolition à certains endroits (salon, cuisine) afin de faciliter le travail de l’équipe de carreleur (qui a été finalement seul pour toute la semaine de travail). Heureusement, je n’ai pas du tout enlevé ! Le burin, c’est sympa 10 minutes…
Ça n’a pas été une mince à poser à cause des nombreux dénivelés, mais le résultat est à la hauteur de mes espérances.
L’illusion est parfaite. Tout le monde doit toucher et jauger de la température pour accepter que ça soit du carrelage ! Le plus étonnant, c’est qu’aucune ne semble identique. Chaque « planche » (de carrelage) est munie de ses propres noeuds, yeux de poissons, nuances de couleurs et autres fentes et gerces (qui n’en sont pas !). La surface étant structurée, l’aspect n’est pas lisse et augmente le réalisme de l’effet parquet.
Au niveau de la température ressentie, ce n’est évidemment pas du bois ; mais ce n’est pas glacial pour autant. Je n’imagine pas que cette maison des années 60 soit moins bien isolée que celles de mes parents (années 90) et, à titre de comparaison, la pierre de pays du rez-de-chaussée est bien plus froide sous le pied que mon simili parquet. Cela étant, pour avoir eu un vrai parquet dans le salon de l’appartement, ça peut devenir froid aussi ! Et plus qu’on le pense !
Niveau entretien, c’est bonheur ! Et le gris clair n’est pas très salissant ; ce qui ne gâche rien.
Visites, devis, prix, réalisation… tout s’est passé le plus naturellement du monde pour un résultat qui fait des jaloux 😉
J’ai désormais les coordonnées de Ceratech et la référence du parquet/carrelage sous la main quand je reçois des gens. Je n’y ai pas coupé une seule fois jusqu’à présent !
La cuisine
Ce n’est pas que je n’ai pas eu envie de m’y intéresser depuis l’achat de la maison fin novembre, mais c’est justement au moment du salon Batibouw que je me suis mis en quête d’une cuisine. J’allais pouvoir profiter de conditions salons ; le tout étant de décider à quel cuisiniste faire confiance.
A priori, pas d’avis ultra négatif sur les enseignes « habituelles » des cuisines préfabriquées hormis quelques mauvaises expériences isolées ci et là sur le web. Je me lance donc à l’assaut des show rooms afin de juger de la qualité des uns et des autres.
Pour une personne peu intéressée à la chose comme moi, je dirais qu’ils font plus ou moins tous la même chose, dans les mêmes fourchettes de prix. Finalement, c’est plus à la tête du conseiller et à la qualité de l’accueil et des conseils que ça se décide. Par exemple, chez Dovy : on m’a royalement snobé. Je voulais une fourchette de prix, histoire de situer la gamme ; je l’attends toujours.
C’est finalement chez Ixina que j’ai trouvé mon bonheur. Environ 2000 euros de meuble pour un 3000 d’electro et 1000 de sanitaires, livraison et placement. Juste dans le budget alloué, en me faisant plaisir avec un four vapeur et une plaque induction au passage.
Le niveau de finition, bien que « bas de gamme » sur leur échelle, est vraiment étonnant ! Portes (finition niveau 2 sur 8) et plan de travail (niveau 3 sur 8) semblent endurants, et sont -jusqu’à présent- assez faciles d’entretien.
Le plan de travail est décoré façon chêne de Toscane, soit un brun structuré (pas lisse) légèrement grisé (mais pas trop, sinon ça rappelait les sols). Chic et pas cher j’ai envie de dire !
Livraison, services et pose dans les temps, rien à redire sur le service d’Ixina (Awans/Hognoul). Je m’étais un peu trompé dans les mesures, ils ont su réparer mon erreur sans que ça ne prête à conséquences ni sur le planning ni sur le temps allouées à mes corrections. C’est toujours bon d’avoir des gens conciliants quand on doit gérer un chantier tout seul !
Sanitaire et salle de bain
Quelle aubaine que d’avoir de la famille manuelle, compétente et dévouée ! J’ai pu compter sur mon oncle notamment pour remplacer l’ensemble des canalisations (en plomb) de la maison. Un travail assez conséquent réalisé de main de maitre dans un temps record. J’en étais presque gêné (et de manière générale, on se sent assez con quand on ne sait rien faire de ses dix doigts face à tant de maitrise. Tout a l’air si simple quand les professionnels sont à l’oeuvre !)
Il a fallu casser la baignoire et la douche en fonte (modèle où on peut s’asseoir dedans) pour les évacuer. Pas une mince à faire, croyez-moi bien ! Je n’ai pas conservé le bidet non plus. Dommage (ou pas !)
Au programme : installation d’une petite douche de chez Brico, une baignoire et la robinetterie (+WC) de chez FACQ et un meuble/évier Ikea ; l’affaire était pliée. (genre c’était facile et rapide… non, ca ne l’était pas ! 😀 )
Changement des toilettes, petites réparations du toit et des montages en tout genre… difficile de lister tous les coups de main donnés, tellement il y en a eu ! Si j’ai terminé mon chantier aussi vite, c’est grâce à lui ! Merci mille mercis Tonton ! 🙂
(et à toutes les petites mains qui sont venues m’aider pendant les travaux de manière générale ! C’est précieux les amis 😛 )
Le chauffage
La maison est chauffée via un système de buses dans le sol qui diffuse de l’air chaud fourni par une chaudière à mazout. Si je savais que ce système « d’air pulsé » avait l’avantage de faire circuler de l’air en permanence dans les pièces (même quand ça ne chauffe pas), c’était par contre l’inconnue quant à l’efficacité et au confort de ce genre de chauffage en prenant possession des lieux.
Le thermostat était positionné face à la cheminée, fixé à un mur, dans le salon. Sachant que c’est la pièce la plus grande et qui prend le plus de temps pour arriver à température, le risque d’avoir des pièces surchauffées et d’autres à peine à températures « confortables », s’est vérifié assez vite. Il est possible de fermer les buses (au départ (à la chaudière) ou à l’arrivée (aux buses)), mais ce n’est clairement pas facile ni confortable au quotidien.
La première étape a été de changer le thermostat de place, et au passage, de modèle.
J’ai opté pour un thermostat (semi) nomade et connecté : le Nest. J’aurai l’occasion de vous en reparler d’ici quelques mois d’utilisation dans un prochain article dédié, même si je peux déjà vous dire que je suis assez satisfait de l’engin.
Concrètement, le Nest me permet de contrôler la température comme n’importe quel thermostat, avec des fonctions de programmes, mais aussi la possibilité de l’enclencher à distance et lui indiquer ses absences pour réduire sa consommation. De la sorte, j’évitais surtout de surchauffer l’ensemble de la maison ou de me les geler dans les chambres quand je fais un feu dans le salon (la chaleur ne circule pas bien entre le salon et les chambres).
L’opération a été effectuée par Norma Calor, chauffagiste du coin, qui se trouve être un ancien compagnon d’école. Il n’en fallait pas plus pour que je donne sa chance à une connaissance, qui s’est trouvée rapide, efficace et de bons conseils (pour une réparation en plus). C’est lui qui aura désormais la charge d’entretenir mes installations.
Étant de nature frileuse et appréciant, comme beaucoup, avoir bien chaud en étant vautré dans le canapé, je comptais sur le feu ouvert pour apporter à la fois la chaleur de proximité dans le salon et bonne odeur de feu de bois dans la maison.
L’idée était bonne, sauf que qui dit feu ouvert, dit projections potentielles de braises et cendres un peu partout, ainsi que recharges permanentes du foyer. Pas la mer à boire, certes, mais j’envisageais quelque chose de plus confortable pour atteindre les températures escomptées.
C’est en me renseignant au préalable sur les cassettes à bois que j’en suis venu à m’intéresser très logiquement aux cassettes (inserts) à pellets : plus propre, moins de recharge à faire et programmable !
Sur les conseils de Norma Calor (qui ne fait pas ce genre de réalisation), je me suis tournée vers les Cheminées Liégeois.
Le choix n’était pas énorme en matière d’insert à pellets pour cheminée, mais je me suis fié à la réputation de la marque MCZ pour opter pour le BOXTHERM 70 disponible de stock.
Tout s’est réglé par email et sur fiche technique. Étant pris par d’autres aspects du chantier à ce moment-là, j’ai fait confiance à l’instinct et au vendeur et ne suis pas allé voir les inserts en show room. À refaire, je serais peut-être allé jeter un oeil, même si je suis globalement satisfait de mon acquisition.
L’installation s’est bien déroulée (même s’ils avaient l’air pressés) : du travail propre, bien fait et dans les temps. Le feu ouvert initial n’ayant pas des dimensions et proportions très droites, les installateurs ont un peu galéré pour le positionner +/- droit par rapport à l’avant. Nous avons dû trouver un compromis en fonction des parois, sans quoi ils devaient casser davantage et revenir un jour supplémentaire (ce qui aurait engendré des coûts non budgétisés…). Le résultat passe néanmoins presque inaperçu.
Une petite chose à redire (historie de…) : les explications sur la prise en main auraient pu être un peu plus poussées, mais j’en ai conclu sur le moment qu’il n’y avait rien de compliqué.
Au final, il n’y a rien de compliqué effectivement, mais il faut apprivoiser la machine et comprendre sa réaction en fonction du pellet qu’on lui donne. C’est-à-dire qu’il y a une série de code erreur en fonction de ce que l’insert réclame. Le plus souvent c’est A1 ou A2 : réservoir vide, ou vider le foyer de combustion. D’autre part, il y a des pellets qui s’agglomèrent plus que d’autres, d’autres qui font plus de cendres, de traces sur la vitrine, ou qui chauffent simplement moins. Il faut un peu de temps pour anticiper les erreurs et trouver la bonne routine quotidienne pour l’entretien et la recharge pour profiter pleinement de l’insert.
Ne sachant pas trop à quoi m’en tenir au niveau de la consommation journalière « normale » ou de la fréquence d’entretien, j’ai été confronté à pas mal de codes erreurs les 2 premières semaines ! Quand on se les gèle au matin, on n’a pas trop envie de fouiller dans un mode d’emploi 😀
Après quelques semaines d’utilisation, ça va mieux et je suis satisfait de l’option choisie pour une série de raisons :
– Chaleur : Le coin TV est parfaitement chauffé, assurant de belles soirées au coin des flammes.
– Ambiance : Flammes, j’ai dit flammes ! N’ayant aucune expérience/référence en matière de pellets, je n’avais pas d’idée du « rendu visuel ». Heureusement, l’aspect hypnotique et chaleureux des flammes est préservé. Qui plus est, selon le pellet, l’odeur boisée est au rendez-vous (un peu, mais suffisamment que pour exciter vos nez). Au niveau bruit, l’appareil n’est pas silencieux comme certains modèles au format poêle, mais cela reste très convenable.
– Économique : Consommation acceptable (1 sac/jour pour chauffer toute la journée ; mais je ne chauffe généralement qu’une heure le matin et à partir de 18-19h), et plus économique au vu de l’isolation actuelle de la maison. J’ai flingué 1000 litres de fuel sur les 6 premiers mois en chauffant l’ensemble… au prix du pellet, c’est intéressant !
J’ai désormais coupé complètement les buses du salon, de la cuisine et du hall : des pièces désormais chauffées uniquement au pellet. Le chauffage mazout étant réservé aux chambres et à la salle de bain ; des pièces plus rapidement à température.
– Facile : 1 recharge journalière suffit. Évidemment, quand on s’en sert comme unique chauffage, ça veut dire recharger tous les jours, mais niveau chaleur, économie et ambiance dans la pièce : ça en vaut la chandelle ! Le tout est de trouver la routine quotidienne pour anticiper les arrêts / non-démarrage de l’insert, comme je disais un peu plus haut. Les programmes sont très pratiques et faciles à mettre en oeuvre.
Quelques bémols cependant, principalement sur la machine en elle même. Si j’en crois la réputation de la marque, MCZ est supposée est l’une des meilleures du marché. Je m’attendais donc franchement à un produit bien pensé de A à Z ; ce qui n’est pas le cas, il faut bien l’avouer. C’est pour cette raison que je disais qu’à refaire, je serais bien allé voir en show-room avant ; même si apparemment c’est comme ça sur tous les modèles (cf vendeurs et autres fiches techniques que je suis allé consulter).
– « Facile à charger » : je ne sais pas si c’est plus compliqué (merdique) sur d’autres modèles, mais le système ici est loin d’être optimal. Le chargement de pellets se fait via un tiroir sur la face avant (forcément), situé au-dessus de la porte du foyer. Ce tiroir est malheureusement droit, ce qui nécessite impérativement l’utilisation d’un accessoire pour pousser le pellet dans le réservoir du fond.
Cher MCZ, tu faisais ta machine 4 cm plus haute et tu incorporais un tiroir avec une pente menant direct au réservoir : elle aurait été VRAIMENT facile à charger.
Au lieu de faire glisser le pellet gentiment, on se retrouve à devoir pousser comme on peut le combustible avec un genre de cintre et à charger petit à petit les 15 kg que peuvent contenir le réservoir. Une opération qui aurait pu prendre 1 à 2 minutes en prend finalement 5.
Qui plus est, la composition du « cintre » et du plateau de chargement étant en métal, il est fréquent d’avoir un bon nombre de bruits stridents dû aux frottements des matières. Sur ce point, j’imagine qu’ils n’ont pas eu le choix concernant la résistance à la chaleur et que le plastique n’était ici pas envisageable (sachant que le cintre est +/- prévu pour rester dans le tiroir à la base). Si on n’en était pas réduit à pousser le pellet, on s’épargnerait les oreilles par la même occasion !
Dernier point sur l’aspect chargement pas-si-pratique-que-ça : une série de pellets se coincent en dessous du tiroir amovible. Même en raclant à fond, je ne suis jamais arrivé à le faire proprement : on se retrouve avec des pellets visibles (qu’on enlève tant qu’on peut), et d’autres inaccessibles, qui tombent dès qu’on ouvre le tiroir (la photo est plus explicite).
Je vais envisager de trouver un poussoir alternatif, en plastique que je laisserai en dehors (et qui, si ça se trouve, fera mieux le job que le cintre !).
Quelques autres points m’ont paru un peu bâclés (mais nettement moins embêtant que l’aspect chargement) :
– L’assemblage des pièces du foyer : on s’en rend compte à l’entretien, mais il n’est pas rare d’avoir des difficultés lorsqu’on remonte les divers éléments du foyer après entretien. Il n’y a pourtant que la chambre de combustion, une grille et un bac de récupération des cendres.
Pour le même prix, ces éléments auraient peut-être pu s’emboiter « plus intelligemment » et « fermement ». J’entends par là qu’il y a pas mal de jeu au niveau du bac et de la grille amovible, ce qui autorise de placer le bac pas toujours correctement ; malgré que la porte se ferme. On se retrouve avec des codes erreurs au redémarrage malgré un foyer propre (dégagé) et on doit remettre les mains dans les cendres. Il aurait peut-être été plus simple de prévoir un système d’encoche/glissement pour le bac et la grille.
– Le système de commande est caché dans le tiroir de chargement de pellets. Il est incorporé dans la machine comme un tiroir, sur rail. C’est une bonne idée : c’est moins visible. Là où ça coince, c’est que pour ouvrir ce mini tiroir, on doit utiliser la manivelle de la porte du foyer. Vu la forme des extrémités de la poignée et l’emplacement du tiroir à proximité du cadre extérieur : le risque de griffer l’armature est vraiment très grand ! Qui plus est, les rails du mini tiroir ne sont pas super, et l’inclinaison légère provoquée par la forme de la poignée fait qu’il ne s’ouvre pas facilement (ou se désencoche, et là : vous touchez le cadre assurément !).
Après 1 semaine d’énervements, j’ai simplement collé un petit bout d’autocollant (du velcro ici) dans l’encoche destiné à la poignée. Ça va tout seul ! Comment n’y ont ils pas pensé ? (ou plutôt : a quel moment ce sont-ils dit que la poignée était le système le plus simple ?!)
– Dommage qu’il n’y ait pas un petit réglage de la direction de la soufflerie. Comme sur les buses de chauffage dans les voitures. Le flux est dirigé vers le bas, mais ça n’aurait pas couté grand chose non plus de proposer l’option. Pas d’indicateurs de niveau de pellets non plus. Ca aurait pu être pratique pour anticiper les réservoirs vides.
Bref, je suis content de l’insert à pellets, mais pas extasié pour autant.
Même si on est loin du pellet = déchet de scierie du début et qu’il s’agit d’une industrie à part entière désormais, en choisissant du pellet provenant de plantations durables, j’ai l’impression d’opter pour une ressource renouvelable ; comparativement au gaz et mazout. Il existe bien sûr d’autres solutions plus écologiques, mais tant que l’ancienne chaudière fonctionnera, je resterai avec le mazout en complément du pellet.
Cloisonnage et Peinture
J’ai également eu recours aux services de la société Rosewick pour quelques travaux de plafonnage et peinture. Un ami de longue date de la famille qui a réalisé des travaux un peu partout chez des proches. Cette connivence a facilité le fait d’intercaler mon chantier dans un planning déjà chargé.
Je ne comptais initialement pas consacrer de gros budget aux murs intérieurs en me contentant de peindre par moi-même, histoire de rafraichir provisoirement l’ensemble. C’est en détapissant et découvrant pas mal de boulot de plafonnage que j’ai opté pour la solution professionnelle. Il n’y a pas à dire, avec les bonnes machines, outils et l’expérience, ça va beaucoup plus vite que mes brèves tentatives 😀
La maison bougeant encore pas mal, j’ai opté pour de la fibre de verre sur les murs, ainsi que sur les plafonds de la cuisine et du salon dans le but de masquer les défauts et à prévenir l’apparition de fissures ultérieures.
Dans le salon, j’ai dû carrément cloisonner à l’aide de plaque de plâtre et isolant. J’ai découvert sous la tapisserie une fine couche d’isolant d’époque sous forme de feuille de plomb collé au néoprène. On isolait souvent les murs plein, ou exposé au nord/vent battant de la sorte dans les années 60. (ndlr : la maison est d’ailleurs supposée être mitoyenne de ce côté dans un premier temps ; d’où le mur plein, contrairement aux autres murs de la bâtisse.).
Par contre pour retirer ces feuilles de plomb : c’est la merdasse. Oubliez le fait de tremper à l’eau chaude : ça n’aide en rien ; tandis que gratter a pour résultat d’arracher une partie du plafonnage. J’ai lu qu’on conseillait d’utiliser un décapeur thermique pour faire fondre la colle et d’arracher ensuite. Vu le risque de vapeur toxique et mon manque d’équipement en la matière, j’ai finalement opté (abandonné, avouons-le) pour la solution de recouvrement après avoir arraché une bonne couche de plafonnage malgré tout. Le mur peut donc respirer un peu et ça ne lui a pas fait de mal au vu de ce qui est ressorti pendant les premiers jours à nu.
En guise d’isolation interne, j’ai donc plaqué 1cm de plâtre pour 3 cm d’isolant (+ 1 cm de vide d’air). Je profiterai du renouvellement de la toiture (l’année prochaine surement) pour faire un bardage extérieur afin d’isoler les briques de tout contact avec la pluie. Je devrais être ainsi paré.
Au final, le résultat est plutôt bon ! Dans ces cas-ci, c’est vraiment « you get what you pay for » ; c’est-à-dire que le degré de finition dépend du budget et du temps qu’on peut y consacrer.
Dans mon cas, l’idée était d’en faire le plus possible en une semaine de travail sans dépasser le budget, quitte à finir par moi-même. Ça veut dire que j’ai préféré laisser quelques défauts dans les murs les moins visibles (qui restent parfois visibles, malgré la fibre de verre), pour avoir un ensemble fini et propre, à défaut d’une finition pico bello exempte du moindre défaut. Honnêtement, ça passe le plus souvent inaperçu (même si je sais où ils sont, ça ne m’empêche pas de dormir 😛 )
Malgré cela, le travail est soigné, les conseils judicieux (genre la cheminée en noir : ils ont du insister un peu, pour un résultat que j’adore !) et le budget des plus honnête. Encore une bonne expérience.
Bilan
Je suis ravi du résultat final et de la manière dont a été mené le chantier. J’ai eu beaucoup de chance, à la fois dans la planification et la réalisation où les corps de métiers cités ci-dessus qui ont tous tenu les délais.
Je suis surtout content d’avoir fini et d’être posé. Vite fait, bien fait… mais pas sans mal : je suis exténué mentalement, physiquement à plat et j’ai dû mettre ma vie sociale de côté pendant 6 mois. Pas facile d’acheter et de rénover tout seul ! Mais ça en valait la peine !
Une fois remis de mes émotions, et renfloué avec les primes des châssis et des économies/revente de matos de musique, j’attaquerai la 2ème phase des travaux, c’est à dire refaire le toit et isoler les murs creux. C’est prévu courant 2016.
Derniers conseils
– On a tendance à sous-estimer le temps que peuvent prendre les démolitions, évacuations de débris et autre détapissage. Voyez (très) large et n’hésitez pas à faire venir les copains. On peut buriner/gratter bourré 😀 (mais pas sans protection, pour les yeux notamment !)
– De même manière : ne surestimez pas vos capacités ni votre équipement. Certes on a tous envie d’économiser un peu d’argent si possible, mais si c’est pour se retrouver avec des sols pas droits, une électricité scabreuse, des sanitaires mal raccordés (ou tout autre point critique d’une maison), c’est prendre le risque de dépenser beaucoup plus au final en réparation !
Par ailleurs, si vous décidez de vous lancer ; n’hésitez pas à regarder du côté de la location de matériel professionnel. Une journée de marteau-piqueur vaut peut-être mieux que 4 weekends à buriner : votre temps, c’est aussi de l’argent ! Le tout est d’estimer le gain de temps gagné et de voir si ça en vaut la peine ! Peut-être que votre temps sera plus précieux s’il est investit la prise de renseignements complémentaires et autres bonnes décisions que dans le fait d’effectuer des tâches pour lesquelles vous n’êtes pas formé/prédestiné à faire (le plafonnage par exemple 😀 ).
– En parlant d’économie, vous serez peut-être tenté par corps de métier « travaillant après journée ».
Sous certaines conditions, cela peut bien se passer ; mais n’oubliez pas qu’il donnera souvent (toujours) priorité à ses travaux déclarés (= que vous passerez donc toujours après), ce qui, dans le cas d’un chantier bien coordonné, a tendance à foutre la merde plus qu’autre chose. La perte d’énergie physique et mentale que l’organisation de dernière minute peut engendrer ne compense à mon sens pas le gain d’argent (sachant qu’on ferait surement autre chose à la place.).
Du moins, ma tentative n’a vraiment pas été fructueuse : j’ai commencé en noir, avant de passer en déclaré (me disant qu’ils se bougeraient + vite) ; pour finir par abandonner la finition de ce travail par leur soin. Le seul gros bémol de mon chantier. Ça m’a rappelé quelques mésaventures avec certains luthiers un peu trop amateurs à mon goût. Non, je ne citerai pas de noms 😉
Du coup, au risque d’enfoncer des portes ouvertes, je vous conseille VIVEMENT de ne faire confiance qu’à des corps de métiers dont vous êtes surs et certains de la qualité de travail et de l’organisation (pas donné à tous). À moins d’avoir déjà travaillé pour vous (ou d’avoir été chaudement recommandé après travaux chez vos connaissances), passez votre chemin, surtout pour des réalisations « sur le côté ».