C’est après pas loin de 15h de voyage plus confortable que prévu (mais néanmoins courbaturés) que nous arrivons rue Drolet sur la plateau de Montréal, à quelques blocs de l’auberge du quartier latin où nous résidions, afin de savourer la dernière semaine de nos vacances communes dans un petit 3 pièces meublés.
Les très charmants propriétaires nous ouvrent les portes de l’appartement situé au rez de chaussé/sous bassement de la maison et nous promettent d’ors et déjà un petit apéro dans la semaine. Après avoir fait le tour du proprio et constaté avec surprise que c’est bien plus spacieux que prévu (d’habitude c’est dans l’autre sens…), nous sommes parti en quête de la supérette la plus proche pour remplir le frigo !
Les courses faites, une petite sieste / glandage tv s’imposait pour être en forme pour le concert du soir : Rancid et Rise Against au Parc Jean Drapeau ; un événement pour les néo-punkers que nous étions (sommes !). Histoire d’être « dans l’ambiance » et surtout remonté pour affronter la drache Québécoise, nous avons commencé l’apéro (couleur locale – Boréal !) tôt assez (en prévision également de l’innommable breuvage étiqueté « Beer » Budweiser en gobelet de demi hectolitre qu’on allait nous y servir… ce qui est bu n’est plus à boire !)
Lorsque nous prenons le métro, ce sont de véritables cordes qui relient le sol et les nuages… tant pis, à l’attaque ! Nous achetons au passage 2 ponchos afin de préserver au maximum l’étanchéité de nos vestes respectives et nous nous mettons dans la file en espérant une accalmie. Comme si les cordes entre nous et le ciel facilitaient la communication, la tant espérée accalmie fit son apparition 10 minutes après notre arrivée sur le site. Le reste du show se déroula dans une alternance de temps sec et de fine pluie : inespéré au vu des conditions de la journée (et même des prévisions !).
Parlons musique : nous découvrions The Riverboat Gamblers, le groupe d’entrée, et qui nous aura plus qu’agréable surpris. Bien énergique et motivant (malgré les conditions difficiles du début de set) bien que sévissant dans le domaine du « déjà fait » . Le changement de plateau se fait assez vite et Rancid fait son apparition dans un tonnerre d’applaudissement et divers cris barbares locaux. Rancid fait partie des groupes vétérans (voir culte) de la scène punk rock californienne et sévit sur les scènes du monde entier depuis 1991. Malgré leur statut, ils ont décidé « d’ouvrir » pour Rise Against ; qu’à cela ne tienne : ils sont MA tête d’affiche (bien que Rise Against a pas mal arraché son sac à la mémé aussi !) 🙂 Deux excellents concerts, super bien placé et pas douché (à peine dégouté de la Bud) ! Nous rentrons heureux et presque sec à l’appart (il a carrément arrêté de pleuvoir pour Rise Against).
Le lendemain, la journée fut axée sous le thème de la récupération. Ce que nous prenions alors pour une gueule de bois cloua Ben au lit pour la journée ; rien d’anormal au vu du menu de la veille… Mais lorsqu’il se réveilla le lendemain fiévreux et prit d’une toux grasse ; c’est sans hésiter que nous partîmes pour l’hôpital situé à 10 minutes de l’appartement. Pas question de prendre des risques inutiles par ces temps de grippe galopante. Notre optimisme diagnostique un « simple » refroidissement lors du concert… mais nous en auront le cœur net !
Nous arrivons à l’Hôpital et nous découvrons le concept d’urgence made in Canada. Nous apprenons que nous passons « prioritaires » au vu des symptômes. Ben se fait ausculter par une infirmière et passe à l’inscription assez vite… et finalement 3h30 plus tard, « Benoît Lemaire BOX 8 » retentit dans le haut-parleur de la salle d’attente. 20 minutes avec le médecin et après une très (bis) brève anamnèse, c’était expédié : « une petite grippe » … Un coup de stéto, un autre de thermo et un prélèvement nasal pour prescrire au final 1 boîte de Tamiflu et une « quarantaine » de 6 jours, j’ai trouvé ça excessif. Notre proprio nous apprendra quelques jours plus tard que nous avons eu de la chance car le délai d’attente pouvait parfois monter à 16h pour voir un spécialiste ! Le concept d’urgence n’est visiblement pas le même que chez nous… (ça manquerait de médecin paraît il… je veux bien les croire !).
Le soir, nous avions programmé la visite de Florence et Xûan. Ben et moi leur apprenons la nouvelle et après avoir grignoté quelques chips autour d’un verre, nous laissons Ben (et son super masque) se reposer sagement pour partir dans le vieux Montréal voir la fin du feu d’artifice hebdomadaire du concours international de la discipline. Chaque nation à son tour démontre ses qualité d’artificier lors d’un des samedis de la compétition, ce soir : c’est l’Espagne. Nous arrivons malheureusement à la fin de la prestation mais les personnes que nous croisons ont l’air plutôt enthousiastes sur la qualité du show présenté. Nous traversons l’effervescente foule à la recherche d’une terrasse libre pour finalement trouver refuge à l’étage aéré d’un bar concert. Moult cocktails, très bon groupe de reprises, agréable compagnie, serveuse sexy, ambiance de feu : sans nous en rendre compte, le pub fermait déjà ! Le temps de rentrer et de tomber sur Ben toujours debout, il était 4h du matin !
Epilogue positif pour une journée qui aurait pu être totalement merdique : diagnostic moins grave que prévu pour Ben et une bonne soirée pour moi, ça fait plaisir.
Nous sommes restés à l’appartement les deux jours suivants (dimanche et lundi). Ben pour se soigner et moi, alternant promenades dans le quartier et sieste / glandage à son chevet (on se comprend…) balancée entre surf sur le web, série tv locales et divx. L’occasion pour mes pieds meurtris par notre rythme de début de séjour de se refaire une santé !
J’en ai profité pour aller trainer dans le superbe magasin MOOG AUDIO à quelques pas de chez nous. Pédales boutiques par dizaines, guitares Vigier et Suhr au mûr, amplis Matamp, Cornell, Badcat ou Custom Audio Amplifier, … Hell Yeah ! J’ai bien profité de la sympathie du vendeur ! J’ai également craqué sur deux pédales overdrive Catalinbread que j’ai ramené avec moi (j’en parlerai prochainement dans musique).
Mardi : back in business ! Le duo repart dans la ville à l’assaut du Vieux Montréal que nous avons pris le temps d’explorer dans les moindres recoins avant de nous rendre du côté de la rue Sainte Catherine en passant par le Palais des Congrés (et de la très sympathique place Victoria). La rue Sainte Catherine est la principale rue commerciale de Montréal. Nous y avons crapahuté 1h durant sans nous forcément nous arrêter dans les magasins (juste le temps d’acheter une casquette yankees et d’aller voir l’Apple Store local) avant de trouver de quoi nous rassasier au Hard Rock Café. Vu la chaleur, ce sera salade au poulet grillé !
Le temps de manger et de passer au shop souvenir, il était déjà l’heure de revenir sur la terrasse de l’appartement où nous attendaient les proprio pour un petit apéro convenu le matin même. (note : 16H30 c’est tôt pour l’apéro quand même…)
Le couple d’hôtes était vraiment très sympa ! Ils nous ont fait découvrir leur passion pour les voyages à travers leurs différentes expériences. La discussion s’est ensuite longuement portée sur le Canada, le Québec et Montréal où nous en avons un peu plus appris sur la ville, ses mœurs, sa gestion et ses sportifs ! (Encore) Une excellente rencontre qui pris fin vers 19h30…
Ben étant encore relativement faible, nous nous sommes contenté d’un tour dans le quartier latin et d’un petit arrêt dans bar proche de l’auberge où nous séjournions pour conclure cette belle journée. Un pti Divx et au pieu !
Mercredi 24 juin, jour de la Saint Jean Baptiste, synonyme de fête nationale du Québec !
Ben étant rétabli (ou presque), nous sommes allés nous balader sur les îles Sainte Hélène et Notre Dame (dans le parc Jean Drapeau). C’est sous le soleil que nous avons redécouvert le site du concert de Rancid/Rise Against ainsi que le verdoyant parc avoisinant. Un petit tour sur le circuit Gilles Villeneuve, un coup de bord de rive, un détour par le Casino et de la biosphère : une ballade des plus agréable ponctuée par une (énorme) glace à la fraise.
Détail amusant à ce sujet : lorsque vous demandez 2 boules au Canada (le maximum pour un cornet – et on comprend vite pourquoi…), vous n’avez PAS 2 boules au format européen. Ils utilisent le même ustensile de cuisine que chez nous, à la différence qu’ils composent 1 boule format local avec 3 boules issues de la machine. J’avais l’équivalent de 6 boules sur un cornet… Je fus rassasié !
Nous sommes ensuite rentré en faisant une escale à la superette pour quelques courses de dernière minute pour le repas du soir. Programme alléchant pour cette dernière soirée : un apéro vodka/orange suivit d’une petite omelette tomate/jambon/herbes en compagnie de Florence et Xûan avant d’aller fêter la nation dans le centre.
Si nous ne sommes finalement pas allés fêter tous ensemble (les filles préférant rentrer vu l’état d’ébriété avancé), la fin de soirée fut plus que sympa ! Tournée des bars en tandem pour clôturer un superbe séjour outre Atlantique. De magnifiques souvenirs.
Le lendemain, c’est avec une (prévisible) gueule de bois phénoménale (et persistante) que je monte dans le taxi en direction de l’aéroport. Dernière embrassade avec Ben ; il reviendra quant à lui le 15 juillet au terme d’un long périple au Canada.
Checking, embarquement et vol sans soucis, j’étais de retour à 8h45 heure locale à Bruxelles après 7h de vol !
Toutes les photos de Montréal sont disponibles à cette adresse.