Produite par la société New-Yorkaise Death by Audio, la Soundwave Breakdown est une pédale d’effet fuzz pour le moins atypique (voir carrément barge).
Pas de chipotage : une entrée, une sortie, deux potards et un stompswitch : l’affaire est pliée avec le strict minimum au niveau des contrôles. Cela n’en fait pas pour autant une pédale « plug and play » car la robuste petite boite rouge et bleu phosphorescent est pleine de ressources et demande un peu de temps pour être apprivoisée.
En effet les deux malheureux potentiomètres vont proposer une très large gamme de sonorités mélangeant tout ce qu’on peut rencontrer comme types de textures (fuzz, disto, overdrive, synth, bleep, crépitements, harmonies et autres manipulations d’ondes).
Le concept réside en deux boutons faisant varier une sonorité fuzz « de base » très dense, moderne et chimique. Un des boutons contrôle le bias d’un des transistors tandis que l’autre contrôle l’intensité du filtrage (du moins c’est ce qu’indique le manuel; pour moi ce sera « bouton onde carrée » et « bouton ondulation », selon les pictos à côté de chaque potard…). En réalité, il est difficile de définir par des mots l’action des deux boutons tant le positionnement de l’un par rapport à l’autre va influencer le résultat.
La seule chose que je peux vous garantir, c’est que vous aurez obligatoirement du son distordu : baissez le volume de votre guitare n’y changera rien : la Soundwave Breakdown est conçue pour faire du bruit et seulement ca !
« This is rock and roll inspiration, and damn it feels good.« (cf leur site)
Octave fuzz, overdrive rageux, distorsion pleine de corps, répétitions de parasites, bruit métalique type robot, sons synthesizer, harmonies aléatoires… la liste des possibilités en matière de textures est longue même si j’aurais aimé un potard Tone pour retravailler la tonalité globale.
Je vous invite à découvrir les samples de la pédale sur site de Death by Audio
Pour une meilleure idée des capacités de la bête, je vous invite à regarder la vidéo de présentation de ProGuitarShop :
Il fallait cependant bien un revers à la médaille : son Ratio Qualité/Look/Prix/Possibilités/Exploitabilité (copyright hein ! :D) n’en fait malheureusement pas un maître achat en la matière. Oui c’est une très bonne pédale mais le fait de n’avoir qu’un seul type de son accessible sur toute la palette proposée a quelque chose de frustrant. (sauf si, comme dans le cas du sample, on a quelqu’un qui fait varier les boutons pendant que vous jouez). De plus, l’absence d’un réglage de tonalité contraint la pédale à rester relativement aigüe.
Ca reste donc pour moi une pédale secondaire… et à ce titre, elle est presque 100 euros trop chère. Un prix de 130/140 euros aurait garanti à cette pédale un statut de maître achat en matière de fuzz moderne (à l’instar de la géniale Fuzz War à 150 euros dans un autre registre). Gardons cependant à l’esprit que la qualité et le génie de conception ont un prix; mais si on compare les possibilités de la Soundwave Breakdown à celles de la WMD Geiger Counter (qui coute 70 euros de plus et qui permet de retrouver le même genre de sonorités) : elle ne fait pas le poids ! (bien que peu de pédales soutiennent la comparaison…)
Conclusion :
Une très bonne pédale aux sonorités modernes et nouvelles, beaucoup de possibilités, mais qui est malgré tout trop cher pour ce qu’elle propose : beaucoup de nuances dans le même registre. Idéale pour l’expérimentation et l’utilisation studio, à envisager en achat impulsif (enfin 220 euros quand même…) ou si vous êtes, comme moi, à la recherche de nouveaux types de sonorités. Dans mon cas, c’était un coup de GAS, étant comblé avec la Geiger Counter, je n’en avais pas plus besoin que ca… mais quand on aime 🙂 ET ELLE BRILLE DANS LE NOIR EN PLUS (jpouvais pas résister :D)