Combien de fois n’ai-je pas déjà vu passer une super innovation avec cette même réflexion qui me vient à l’esprit ? « Pourquoi n’investissent-ils pas là-dedans ?! »
Avec le Crowdfunding, ça devient possible : l’investisseur c’est nous.
À défaut d’être un business angel aux moyens conséquents, le financement participatif permet à des quidams dans mon genre de contribuer (à leur niveau) à une série de projets, qui verront le jour malgré les réticences des industries concernées (et investisseurs associés).
C’est décidé, cette année : je m’y mets (en fonction du budget…).
Crowdfunding c’est quoi ?
« Le financement participatif ou Crowdfunding que l’on pourrait traduire par le financement par la foule, est une autre façon pour les entreprises, les particuliers de récolter des fonds pour leurs projets. Dans la plupart des cas, c’est l’association d’un grand nombre de personnes investissant un petit montant qui permettent aux porteurs de projets de trouver les fonds demandés.
Ce mode de financement est également un moyen de fédérer le plus grand nombre de personnes autour de son projet. » source
Quels types ?
En gros, on décide de financer, d’acheter ou d’accéder à divers boni de manière anticipative, sous réserve que le projet soit financé à hauteur des espérances requises par le business plan (logiquement établi et approuvé par les sites plateformes (voir ci-dessous)).
• Soit vous donnez : vous n’attendez rien en retour si ce n’est la satisfaction de voir le projet, la cause ou la société se concrétiser.
• Soit vous optez pour une rétribution : le produit, des éditions spéciales, des kits de promotions et autres propositions (pouvant aller jusqu’à une rencontre avec les créateurs).
D’autres formes permettent également d’acheter des parts de l’entreprise ou simplement de prêter de l’argent pour la réalisation de certains projets, avec remboursement intégral après un certain laps de temps.
Plusieurs plateformes existent, parmi lesquels une série dont je suis avec attention les projets publiés :
• Kickstarter
• GoFundMe
• IndieGogo
• Kisskiss bankbank
• Ulule
• 1001pact
Il existe également des plateformes spécialisées pour le financement d’artistes, tels que :
• My Major Company
• Music-invest
Dernièrement, le crowdfunding permet à des initiatives privées (entraides, levage de fonds pour des milieux associatifs … ) de se voir structurer et « encadrer » par des structures à projection internationale.
Ce que j’aime
De l’aspect entrepreneur, je trouve génial de pouvoir tester directement son idée par rapport à son marché. Cela ne court-circuite pas pour autant les études de marché préalables, mais ça permet de limiter la casse, ou ajuster le tir en cours de route si l’offre ne rencontre pas la demande.
Ca permet aussi de fidéliser les acheteurs avant même que le produit ne soit sur le marché (et potentiellement, en faire des « ambassadeurs de la marque » pour potentiellement s’implémenter dans de multiple pays).
Cela aide d’une part à une série d’idées qui n’ont pas trouvé d’investisseurs « traditionnels » d’émerger si le concept plait aux foules (et est suffisamment bien mis en scène, plébiscitée et relayée – toute une stratégie, malgré tout !) .
D’autre part, cela ouvre la porte à l’émergence et la transformation (parfois fulgurante) d’une simple idée ou concept fun, en best-seller en devenir. Les tendances de demain, elles sont là, assurément !
On y retrouve beaucoup de startups de tous horizons (principalement US et FR) et c’est un vrai plaisir de contribuer à l’essor des cerveaux de demain !
J’aime cette relation concepteur – acheteur qui se recrée. Ce n’est pas encore la même relation qu’avec le monde de l’artisanat, mais on s’en rapproche avec un contact plus proche que ce que peuvent avoir les grandes marques avec leur public.
Ce qui me plait aussi dans le crowdfunding (désolé pour le côté « bisounours »), c’est l’aspect « tu finances les rêves d’un entrepreneur/d’une startup, qui va créer pour de bon sa société grâce à tes dons/promesses d’achats anticipés » : il y a des promesses d’avenir derrière et on a (j’ai, du moins) l’impression de contribuer à la fois à quelque chose qui nous intéresse, mais aussi à la société de manière générale.
D’autant plus quand je peux financer un projet made in Belgium. Par contre, je m’y retrouve moins ce niveau long terme dans une manifestation éphémère de type expo, concert ou festival.
J’aime également penser que c’est une manière de lutter contre le marketing agressif et omniprésent que nous subissons quotidiennement. Pour une fois, j’ai l’impression de me dire : « OK, c’est moi qui veux ça ! Je veux que ça soit créé et/ou je vais en acheter un » plutôt que d’avoir l’impression qu’on me dise ce que j’ai besoin d’avoir ou qu’on me quémande des sous comme cette horripilante tendance aux lettres accompagnées de « cadeaux » (bics, cartes postales et autres) culpabilisateurs.
Ce que j’aime moins…
Autant le mec qui a un concept et qui prend la peine de bien le vendre peut attirer les foules, autant ça ne le dispense pas de procéder dans les règles de l’art au préalable (études de marché, de faisabilité, business plan en règle, …). Entre projets foireux et diverses arnaques, il faut malgré tout rester prudent, même si les sites hébergeurs vérifient le plus scrupuleusement possible les dossiers et candidatures.
Je n’aime pas non plus tomber sur des projets de manifestations culturelles ou organisation de concerts. Je trouve que ce sont des métiers à part entière et que n’importe qui ne peut pas s’improviser organisateur d’événement de ce type. J’estime que ce n’est pas aux gens de soutenir les désirs (désolé du terme) « mégalo » ou utopiste sans retombées économiques (ou positives) à long terme derrière.
(mini coup de gueule)
Par expérience, je sais ce que c’est que de s’improviser organisateur de concerts et j’en ai tiré les leçons avant que cela me coûte autant physiquement que financièrement. (20h de travail pour 15€ de bénéfice en fin de soirée : merci, bonsoir !). Pour faire court, la conclusion de mon parcours est qu’organiser des expositions culturelles ou des concerts, c’est un métier qui nécessite bien plus qu’un concept et/ou une sélection de groupes. Construire une affiche qui ramène suffisamment de gens pour faire tourner le bar, c’est un budget conséquent, à rajouter à la location de (la bonne) salle et aux frais de personnel. En fonction de la localisation du concert et du comportement de l’audience de votre région : il est fort à parier qu’une super affiche (qui aurait cartonné dans un autre endroit) fasse un flop à 15 minutes de bus du centre-ville. True story.
Bref, je trouve que c’est du racket de demander aux gens de financer ce genre de projet. Si vous voulez voir un certain type d’expo, un groupe en particulier ou autre : faites déjà part de vos doléances aux acteurs locaux (galeries, exposants, salles, café/concerts, …). Leur signifier votre présence/intérêts lors/pour d’événements qui vous plaisent ne fait que les encourager à modifier leur programmation. D’autant plus s’ils constatent la demande opulente. Business is business, ils comprendront surement !
Il y a donc une certaine limite à mon implication dans les projets de financement participatif.
Mon but
Je vais me laisser guider en fonction des coups de coeur que je rencontrerai aux hasards d’heureux surfs (merci, les Internets !). Tous types de projets peuvent m’intéresser, que ça soit technologique, médical, artistique ou musical (Rappelez-vous Grégoire, financé participativement (sans moi 😉 ) sur MyMajorCompany pour en arriver… euh… la où il est 😀 )
Le truc fun, c’est que c’est vraiment tangible. Ce n’est pas « un don dans la masse » (pour la plupart) où on ne sait pas trop à quoi sert l’argent : l’objectif est souvent concret, et on se sent plus actif dans la réalisation du projet.
Les industriels n’en veulent pas ? Demandons aux Internets. C’est aussi simple que ça. Et souvent, ça marche !
Cela donne également un sentiment de faire partie des « décideurs » et ce n’est pas désagréable 😉
Je vous tiendrai au courant des différents projets que je soutiens ; cela vous donnera peut-être l’envie de vous lancer dans l’aventure également et de soutenir des entrepreneurs un peu fous !