FX amps est la (grandissante) société de François-Xavier « FX » Defaut avec qui j’ai réalisé le projet « The DynaMight » pour Hard Stuff Box (et pour moi 😉 ). J’avais craqué à l’époque sur une autre référence de sa gamme, le LaBleue, dont je vous touchais un mot dans la présentation du Wall of Sound 3.
Entre temps, l’ami FX a amélioré une autre de ces références d’obédience British pour en faire un « Best of Marshall » que l’amateur des sonorités de la marque ne saurait nier. Sans pour autant proposer un système de switch et autant d’options que feu mon 6100 anniversary, le Classic Plex de FX amps couvre les 3 grandes périodes de Marshall avec brio.
Il ne m’en fallait pas plus pour revendre le LaBleue (qui a un grain plus moderne) pour me concentrer sur mes références préférées.
De quoi ça s’agit ?
Le Classic Plex est un ampli à lampes d’orientation Marshall. Câblée à la main en point-to-point avec les meilleurs éléments possible, la machine respire la qualité. La finition est exemplaire, comme à son habitude chez FX.
C’est un ampli monocanal qui possède 3 modes d’utilisation différents :
• JTM : Son Marshall 60’s clean Hendrixien jusqu’à de beaux crunchy-clean dynamiques
• JMP : Le son « Plexi » des 70’s, un peu plus compressé, avec plus de gain et tout autant de dynamique
• JCM : Le mode des « Hardeux » 80’s, pensez AC/DC et consorts.
Le tout est piloté par un Volume, une égalisation 3 bandes, 2 switchs de voicing (deep et bright) et un master volume ultra linéaire.
Ce dernier point est certainement une des grandes forces de la gamme Fx amps. Le master est peut fonctionner en mode 2w ou en mode 20w, permettant d’être exploité en toutes circonstances, sans perdre de la qualité de saturation et de comportement.
Le secret réside dans le fait que la saturation se fait principalement au niveau du préampli et que les lampes de puissance ne jouent « presque » que sur la partie volume. Je dis presque, car les qualités tonales des différentes lampes que l’on peut mettre dedans influent clairement sur le rendu de l’ampli.
C’est le deuxième point de la partie conception que je trouve vraiment intéressant chez FX, c’est son système « dual single-ended » (et bias par cathode) qui permet non seulement de remplacer ses lampes sans se soucier de l’appairage ou de régler le bias; mais de choisir pour sa configuration préférée : EL34, 6L6 ou un mix des 2 ! Pour les fans de lampes et fine tuners dans mon genre, c’est grandement appréciable !
Pour clôturer le tout, une boucle d’effet (très silencieuse) ainsi que 2 sorties haut-parleur (et sélecteur d’impédance 4/8/16 ohms) sont intégrées au Classic Plex.
Grande distinc-son !
Classique sauce Marshall donc, on y est, en plein dedans !
J’ai reconnu le canal JTM45 que j’aimais tant sur mon 6100 30th anniversary. Claquant, vivant, aéré et pas trop « droit » pour autant.
Grosse impression sur le canal JMP, probablement mon préféré (mieux que sur le 6100 !), qui réagit super bien avec les variations de volume.
Le mode JCM, dont je n’avais pas forcément besoin à la base, trouvera son utilité malgré tout pour les parties les plus high gain.
Je suis content de ne pas avoir pris les options Friedman &co proposé par FX, car c’est juste ce qui me faut comme grain. Plus, ça m’aurait rappelé le Lableue (revendu pour rappel) ; et si je veux vraiment : j’ai suffisamment de pédales pour amener l’ampli où je veux.
Le mode JCM n’est par contre plus très réactif aux variations de volume passé le gain à midi, mais à priori, ce n’est pas pour ça qu’on le règle de la sorte. Ça envoie.
Si ce n’est pas forcément utile sur le JCM, les modes JTM et JMP prennent SUPER BIEN les pédales.
Je trouve ça mieux que le Dr.B de la marque (qui est le canal clean de The DynaMight), notamment pour manger des fuzz. Est-ce parce que le DrB est « super droit » et hifi ? Mon habitude aux cleans à la Marshall ? J’en sais rien.
L’égalisation 3 bandes est par contre plus anecdotique qu’autre chose. Ce n’est pas un Defaut de FX, c’est comme ça sur la majorité des (tous les ?) Marshall… Qui dit schéma proche, dit défauts similaires.
Concrètement, passé midi en gain :
– Bass : ça répond sur la première moitié, au de la, j’entends plus trop de différences
– Middle : là, je n’entends quasi aucune différence
– Treble : fonctionne normalement et réagit bien
C’est dans les réglages avec moins de gain que les variations s’entendent mieux, mais franchement c’est pas flagrant… mais pas non plus très important, car l’ampli est bien voicé à la base. De là à dire qu’on s’en fout, y a qu’un pas que je franchis allègrement.
Pour sculpter votre son (ou plutôt pour adapter l’ampli à votre guitare), les 2 switchs de voicing sont nettement plus efficaces :
– Le switch DEEP, c’est finalement un boost dans le bas du spectre qui est bien plus utile que le Bass.
– Pour le BRIGHT, je trouve à nouveau que c’est nettement plus audible pour les réglages de gain modérés (ma plage d’utilisation, ça tombe bien !)
Pour le moment, ma config c’est JMP + bright + deep.. et l’EQ pour corriger les aigus selon les guitares.
Conclusion
Il remplace à merveille mon Marshall 6100, avec la grande qualité d’être exploitable sans atténuateur et autres artifices.
Polyvalent, tape-à-l’oeil, bien balancé, exploitable … il semblerait bien que FX amps ait sorti l’ampli parfait.
Le must que j’ai pu tester dans la veine Marshall.
Félicitations !